D’abord, éteindre l’écran resté allumé depuis la réunion précédente. La sobriété demande quelques changements dans les habitudes, reconnaît Jeanne Barseghian une fois assise. La maire (EELV) de Strasbourg a conscience qu’il en faudra davantage pour tenir le nouvel objectif fixé par la ville (1) et l’eurométropole (2) : 10 % d’économies d’énergie d’ici un an ; 15 % en deux ans.
Un peu plus que ce que demande le gouvernement pour ne pas mettre en danger l’approvisionnement de la France en gaz et en électricité (une baisse de 10 % sur deux ans). L’heure n’est pas à la surenchère politique. Strasbourg doit tout bonnement faire face à une réalité. Une explosion des factures sans précédent. Qui touchera les collectivités les unes après les autres.
Bon nombre d’entre elles sont encore protégées par des contrats à prix fixes signés avant la crise. Dans le Bas-Rhin, la donne changera du tout au tout au 1er octobre pour les communes, le conseil départemental ou le service départemental d’incendie et de secours qui ont adhéré aux groupements de commandes de la métropole. Du jour au lendemain, le prix du gaz sera multiplié par cinq ou six (pour 2023 et en partie pour 2024). Ce qu’il a bien fallu accepter à l’issue d’une consultation lancée cet été.
L’état attendu à la rescousse
Pas question, en revanche, de signer quoi que ce soit côté électricité : le marché aurait dû être alloué en même temps, mais les prix proposés étaient exorbitants. Les contrats actuels prennent fin au 31 décembre. Il reste donc trois mois pour trouver une solution. L’énergie représentait 3,1 % du budget de la ville en 2021. Le chiffre devrait, en tout état de cause, dépasser 8 % en 2023 (de 2,6 à 6,4 % pour la métropole selon le prévisionnel).
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