La limite est fixée au 27 octobre. D’ici à cette date, à minuit, les organisations syndicales doivent avoir déposé leurs listes de candidature aux élections professionnelles de la fonction publique, prévues le 8 décembre. Leurs dirigeants s’activent donc pour inciter leurs représentants de terrain à trouver des candidats. « Faites-leur comprendre qu’ils peuvent prendre leur destin en main », a lancé Jacques Lager, secrétaire général de la CFDT Interco, lors du congrès de sa confédération à Lyon, le 15 juin. Selon lui, ce sont les enjeux locaux qui inciteront les agents à s’engager, davantage, par exemple, que les prises de position nouvellement combatives sur la réforme des retraites de Laurent Berger, le secrétaire général.
Premier pas vers une stratégie : analyser les résultats obtenus lors des précédents scrutins, en 2018 (voir le graphique ci-dessous). Ceux-ci sont restés relativement stables par rapport à 2014, à deux nuances près : des syndicats propres à la fonction publique, comme l’Unsa et la FSU, ont légèrement progressé, tout comme SUD Solidaires, et l’écart entre les deux premiers, la CGT et la CFDT, s’est réduit.
La CGT a obtenu ses meilleurs scores dans les collectivités réunissant 500 à 2 000 agents, la CFDT dans celles de moins de 100, voire de 50 agents. Au-delà de 2 000 agents, leurs scores respectifs ont eu tendance à se rapprocher… sauf là où leur nombre est supérieur à 10 000 agents, où la CFDT était en retrait. Un duel serré s’annonce donc, d’autant que la CGT s’accorde, cette année, avec la FSU et SUD sur des revendications communes.
Une CGT Services publics qui concentre l’effort sur les grosses collectivités, explique son représentant, Erwan Trezeguet, « en renforçant la démarche interversants ». A la CFDT aussi, l’Interco et l’Interpro viennent à la rescousse dans les collectivités dès 1 000 agents. « Nous faisons plutôt le focus sur les grandes », assure ainsi Ingrid Clément, déléguée fédérale chargée des élections professionnelles.
Effort de conviction
Un outil de « ciblage » aide les unions à déterminer leurs priorités, pour « éviter qu’il n’y ait pas de liste dans des lieux pourtant gagnables et économiser l’énergie militante », a indiqué aux congressistes Mylène Jacquot, responsable de l’Union des fédérations des fonctions publiques et assimilés.
La section Interco de la Seine-Saint-Denis, par exemple,
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