Le dispositif Aidants Connect, qui sécurise les démarches administratives en ligne réalisées pour le compte d’un usager, a concerné 27 512 démarches administratives depuis son lancement en 2020. Un chiffre en hausse constante depuis un an. Le service a bénéficié à près de 10 000 personnes pour des démarches concernant essentiellement le travail ou le social. Le déploiement du service, porté par une start-up d’Etat, se déroule de manière « satisfaisante », estime Bérengère Aujard, directrice de la mission « Incubateur des territoires » à l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).
Après une première vague de déploiement dans les Hauts-de-France, en Bretagne, en Auvergne - Rhône-Alpes, à La Réunion et à Mayotte en 2020, Aidants Connect a été étendu à la Nouvelle Aquitaine, la Bourgogne - Franche-Comté, l’Ile-de-France, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, puis aux autres régions. L’Etat consacre 10 millions d’euros du plan de relance à sa généralisation.
Une journée de formation
Quelque 4 454 aidants (issus de 1 634 structures) sont formés et habilités à effectuer des démarches pour le compte d’un usager et près de 1 900 sont en cours d’habilitation. Ils proviennent aussi bien de maisons France Services, de service public de proximité, des centres communaux d’action sociale, que de secrétariats de mairie, de maisons des solidarités départementales, d’associations médicosociales ou de médiation numérique, et ils obtiennent leur habilitation à l’issue d’une journée de formation et de la réussite d’un test de compétences numériques spécifiques PIX.
Plus de 1 600 personnes aux profils très différents utilisent le dispositif, parmi lesquels les agents des maisons France Services sont les plus actifs, devant les CCAS, les services sociaux départementaux et les secrétaires de mairies. « Nous étions jusqu’à présent dans un déploiement assez massif au niveau national, détaille Bérangère Aujard, mais la formation pourrait être plus ciblée par typologie d’aidants. Les travailleurs sociaux et les agents France Services n’ont pas la même formation initiale et ne sont pas forcément amenés à accompagner les usagers sur le même type de démarches. »
Travail de pédagogie
L’ANCT envisage donc de modifier sa stratégie pour cibler au mieux les structures concernées et adapter la formation aux différents terrains. Il reste aussi à convaincre les professionnels formés mais qui n’utilisent pas le service. Soit parce qu’ils n’accompagnent pas des personnes dans leurs démarches, soit qu’ils ne sont pas convaincus du bien-fondé du dispositif, soit qu’ils « trouvent plus simple de rester dans le cadre de l’usage actuel », c’est-à-dire les bons vieux carnets… « Nous allons prochainement questionner les aidants qui n’utilisent pas le dispositif afin de comprendre pourquoi, indique Bérangère Aujard. Il y a un vrai travail de pédagogie à mener, par exemple avec des webinaires postformation. »
L’ANCT va aussi organiser, à la rentrée, « des ateliers Open lab avec des structures qui utilisent le service », ajoute-t-elle. L’outil va évoluer pour offrir une durée de mandat intermédiaire et traduire certains éléments en davantage de langues étrangères pour rendre le mandat compréhensible au plus grand nombre.
Plus de 2 000 personnes accompagnées par mois
Le nombre de personnes accompagnées par mois augmente régulièrement. Il est passé de 129 en juin 2021 à 2 027 en mai de cette année. Sur la même période, le nombre de démarches accompagnées a évolué de 283 à 4 766. L’augmentation de ces deux données est très notable depuis janvier. Le nombre de mandats par mois croît lui aussi depuis juillet 2021, où il était de 124, et particulièrement depuis le début de l’année (927) pour atteindre 1 780 en mai. Au sein des régions, La Réunion et les Hauts-de-France, qui faisaient partie de la première vague de déploiement, sont celles dans lesquelles les mandats sont les plus nombreux. La Nouvelle Aquitaine arrive en deuxième position, avant l’Occitanie et l’Ile-de-France.
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