Le choix des menus de restauration scolaire est un véritable casse-tête que ce décret du 30 septembre 2011 (JO du 2 octobre) tente de dénouer en posant certaines exigences que doivent désormais respecter les gestionnaires des services de restauration concernant la qualité nutritionnelle des repas qu’ils proposent, mais aussi sur la variété et la composition des repas proposés, la taille des portions, le service de l’eau, du pain, du sel et des sauces.
Si les végétariens s’opposent à cette nouvelle réglementation en arguant la liberté de conscience, on peut également s’attendre au futur refus de parents de voir appliqués ces nouveaux menus au titre de prescriptions religieuses, ou encore de recommandations médicales.
Car là est tout le problème : une multiplication croissante des demandes qui conduisent les gestionnaires des services de restauration scolaire à ne plus savoir quel menu adopter et s’il faut proposer ou non des menus de substitution lorsque le menu proposé ne satisfait pas l’ensemble des usagers.
Et c’est peut-être là la vertu de ce décret du 30 septembre : prévoir un modèle alimentaire qui satisfait l’intérêt général. Car n’oublions pas, l’intérêt général ne s’oppose pas nécessairement à l’intérêt particulier ; il n’est pas non plus l’addition des intérêts particuliers, mais un simple arbitrage entre différents intérêts particuliers.
Et puis, en tant que parents, soyons rassurés, la nouvelle réglementation ne touchera pas au filet de hoki du vendredi !