Si BlaBlaCar a démocratisé l’idée de partager sa voiture sur un voyage longue ou moyenne distance pour réduire la facture de carburant, ce sont seuls au volant que les Français vont travailler. Selon le baromètre de l’autosolisme daté d’avril 2022, huit automobilistes sur dix roulent encore tous les jours en solo. Le court-voiturage, c’est-à-dire le covoiturage pour les trajets courts, lancé il y a plus de dix ans par des start-up, ne prenait pas. Jusqu’au jour où le prix de l’essence a dépassé le seuil psychologique des 2 euros.
Au mois de mai, on comptait 434 000 trajets du quotidien covoiturés via les plateformes de mise en relation (le covoiturage informel, en famille ou entre amis, n’est pas mesurable), contre près de 183 000 en janvier. Cinq fois plus qu’il y a un an, en période de restrictions Covid.
Pas assez de voitures partagées
Les applis de mise en relation sont en surchauffe : les « lignes » de covoiturage développées par Ecov (sans réservation et avec des arrêts matérialisés) ont vu leur fréquentation quintupler. « Depuis début 2022, le nombre de trajets covoiturés a augmenté de près de 70 % sur notre application », pointe Olivier Binet, fondateur de Karos.
Les autres principaux opérateurs, Klaxit et BlaBlacarDaily, partagent ce constat. Mais le potentiel
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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