galam - Adobestock
Application d’un principe de précaution « excessif » dans le cadre de la crise du Covid-19 et succession d’initiatives tendant à instaurer de nouvelles dispositions réglementaires aux effets désastreux : le dossier des boues d’épuration des eaux usées donne la gueule de bois aux collectivités. Si chacun y va de son couplet sur la nécessité de pérenniser la filière de retour au sol des boues, l’inquiétude, liée notamment, à la présence de certains contaminants dans les boues, projette sur le retour au sol une ombre très menaçante.
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1. Un cadre réglementaire qui prend l’eau
Le retour au sol des boues d’épuration est unanimement salué comme un procédé environnemental vertueux, inscrit dans une économie circulaire locale, peu onéreux, apportant des matières organiques, du phosphore et de l’azote à des terres agricoles qui en manquent désespérément. Il constitue, selon des chiffres datant de 2016, la voie principale (80 %) de traitement des quelque 8 millions de tonnes de boues brutes produites chaque année par les 22 330 stations de traitement des eaux usées françaises. Parmi les boues qui reviennent au sol, 44 % vont en épandage agricole direct et 36 % sous ...