« Le schéma de 2003 prescrivait la création de 45 aires d’accueil et de 7 aires de grand passage dans un délai de 2 ans. A ce jour, 20 aires d’accueil et 3 aires de grands passages sont encore à réaliser », résument les services préfectoraux.
« Des communes ont respecté les préconisations à partir de 2008, quand l’Etat a fait part d’une prochaine raréfaction des crédits pour les accompagner. Sans toujours avoir l’excuse d’un foncier rare ou de problèmes d’urbanisme, des réfractaires persistent, particulièrement à la lisière de l’agglomération mais aussi dans le sud de la communauté urbaine », glisse la responsable du bureau des politiques de l’habitat du conseil général de la Gironde, Karine Coupat.
Poids lourds – Parmi les retardataires, des poids lourds comme Gradignan (23 530 hab.) et Pessac (58 727 hab.), qui n’ont pas créé les aires d’accueil attendues, mais aussi Mérignac (66 916 hab.), qui rechigne à libérer du foncier pour une aire de grand passage de 200 places.
Avant d’envisager un arbitrage préfectoral, la communauté urbaine de Bordeaux va tenter de débloquer le dossier : les aires de grand passage sont une des compétences que l’intercommunalité a prise en juillet dernier.
Le retard le plus important semble être enregistré à l’échelle des communes : 57 % des places en aires d’accueil prescrites en 2003 sont réalisées (654 ouvertes sur 1 190 alors estimées nécessaires).
« 75 % de ces places manquantes sont financées, soit une trentaine qui est en bonne voie. Mais seules trois ou quatre aires d’accueil nouvelles seront ouvertes d’ici 2013… », déplore Karine Coupat.
Les aires de taille plus modeste plébiscitées – Une formule qui semble pourtant convenir particulièrement bien aux attentes des gens du voyage : l’aire de grand passage de 200 places de Bordeaux-Tourville ouverte l’été dernier est restée déserte quand les aires d’accueil de taille plus modeste ne désemplissent pas.
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