Grand Cahors
Portrait de Caroline Cariou, directrice de la propreté et du cadre de vie à Cahors.
Ville et Grand Cahors (Lot, 41 800 hab.)
À 35 ans, Caroline Cariou est une directrice de la propreté et du cadre de vie heureuse à Cahors : « mon travail est varié : recherche de financements, organisation des équipes, maîtrise des coûts, relations avec les élus, etc. J’aime l’impact concret de nos décisions sur le territoire ». Un territoire où elle a les yeux partout : poubelles, éclairages, espaces verts… « Ce qui ne m’empêche pas de regarder ailleurs ce qui se fait, ramener des photos, des idées », et d’intégrer des réseaux, l’Association des villes pour la propreté urbaine notamment pour partager les pratiques.
Caroline Cariou a commencé sa carrière en 2010 dans le privé à Veolia Propreté, où elle mettait en place des contrats avec des agglos : Dijon, Mulhouse, Besançon, etc. « J’ai beaucoup appris : technique, finances, management, se rappelle-t-elle ? J’ai eu alors la conviction qu’il fallait professionnaliser le travail des collectivités locales. Dans le public aussi, il faut des ingénieurs, et pas seulement des techniciens, pour parler d’égal à égal avec les pro du déchet. » Direction le Sud-ouest pour rejoindre son conjoint. En 2012, elle prend le poste de cheffe du service collecte des déchets du Grand Cahors. Après la prise en main des services et beaucoup de management, il faut ensuite mutualiser les directions entre ville et agglo… Son périmètre s’étend : propreté, cadre de vie et éclairage public, soit une centaine d’agents. Il faut refaire ses preuves.
À partir de 2018, au gré des départs en retraite des chefs de service, elle construit alors « une équipe à son image », avec des agents propreté, espaces verts et déchets qui travaillent désormais ensemble : les agents espaces verts appuient le zéro phyto opéré sur les trottoirs par les agents propreté, lesquels traquent davantage les encombrants et autres dépôts sauvages. Les élections municipales amènent leur lot de nouveautés : compostage partagé, nature en ville, brigade d’incivilités, renouvellement de l’éclairage public par leds… « La fin du fini-parti à la collecte s’est faite sans grève ni augmentation de salaire, mais avec réaménagement des locaux, nouvelles bennes et travail uniquement le matin », se félicite la directrice.
Son prochain défi ? « Maîtriser le coût de la collecte des déchets avec une TGAP qui augmente… ». Comment ? « En développant l’apport volontaire au détriment du porte-à-porte, tout en expliquant à l’habitant que sa TEOM augmente… ». Pour elle, c’est cela la FPT, « trouver dans un contexte financier tendu le service le plus adapté au territoire ».
- 2007-2010 : major de l’ENGEES.
- 2011 : concours externe d’ingénieur territorial.
- 2012-2014 : cheffe du service collecte des déchets, Grand Cahors.
- Depuis 2014 : directrice de la propreté et du cadre de vie, ville et Grand Cahors.