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Portrait d'Audrey Scoffoni, directrice des services techniques et de l’environnement à la Communauté d'agglomération de Bastia.
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CA de Bastia (Corse, 62 000 hab.)
Énergie et enthousiasme caractérisent Audrey Scoffoni. Actuellement à la tête des services techniques et de la direction environnement de la CA de Bastia, cette Corse s’apprête à quitter son île pour intégrer la formation d’ingénieur en chef à l’Inet, à Strasbourg. « J’adore le principe du concours de la FPT. Rien n’est négociable avec un concours. Cela donne une légitimité que personne d’autre ne peut vous donner. Je crois beaucoup à la méritocratie. On choisit la FPT et la FPT nous choisit ». Pourquoi l’ambition A+ ? « J’ai été poussée. À chaque fois, ma carrière s’est dessinée selon des rencontres. Et nos territoires ont besoin de ces compétences. »
Si la FPT n’est pas un choix initial, elle a cependant été marquée par l’image d’un père DGS, « qui résolvait les problèmes des gens ». À sa sortie de l’école d’ingénieur de Marseille (Bouches-du-Rhône), direction le conseil départemental de l’Essonne, pour un poste de chargée de mission énergie. Convaincue par le service public, la contractuelle passe le concours d’ingénieur territorial, et enchaîne avec un Executive Master à Sciences Po. « Un DGA m’avait dit : ingénieur c’est bien mais la technicité ne sert à rien si on ne la partage pas. Cette double approche me sert beaucoup. » Elle s’est également formée au design thinking, cette démarche qui met l’usager au centre des projets. « Pour ne pas être absconse dans les politiques publiques. »
À part un détour à la Commission de régulation de l’énergie, donc détachée à l’État, où elle a « adoré » travailler avec des homologues dans tous les pays européens, elle passe huit ans dans des collectivités d’Île-de-France. « J’ai adoré ces territoires difficiles, il y a une vraie solidarité entre agents et dans la population ». Elle participe notamment au groupe de travail Énergie de l’AITF. « Le mentorat est très fort dans la FPT, désormais, j’essaye de le faire aussi ». On la retrouve donc au sein du conseil d’administration de l’école d’ingénieurs de Corte.
Mais dès qu’un poste s’ouvre sur l’île de Beauté, elle quitte l’Île-de-France pour « mettre ses compétences au service d’un territoire [qu’elle] affectionne ». Elle pilote notamment un PCAET commun à trois collectivités via un groupement de commandes. « Nos territoires sont très imbriqués. L’un produit de l’énergie, l’autre la consomme. Et on voulait créer une dynamique commune. »
Celle qui a appris à valoriser le travail des services techniques s’est emparée des Trophées de l’ingénierie territoriale (organisés par Techni.Cités), avec plusieurs candidatures. Des projets originaux et bien présentés sont récompensés par deux fois par le jury. « Ces trophées permettent de valoriser l’inventivité des services techniques, tout en plaçant l’usager au centre. Et cela a créé une émulation, alors que les collectivités corses communiquent peu au niveau national. »
- 2005-2008 : chargée de mission énergie au département de l’Essonne.
- 2006 : concours d’ingénieur externe.
- Depuis 2014 : directrice des services techniques et de l’environnement de la CA de Bastia.
- 2022 : en formation ingénieur en chef à l’Inet.