Comment qualifier la démarche des Territoires pilotes de sobriété foncière ?
Pionnière, expérimentale et concrète ! Avec le service interministériel Puca et l’appui de la DGALN, nous sommes partis d’ACV avec l’idée de proposer d’accompagner des villes et agglomérations volontaires pour s’engager dans une démarche visant à démontrer qu’un développement urbain, résidentiel et économique peut être réalisé sur la base des principes de sobriété foncière.
Autrement dit, penser friches, dents creuses, démolitions-reconstructions, surélévation, etc., plutôt qu’étalement urbain. Réunis en un « cercle », 27 territoires pilotes se sont engagés. Parmi eux, sept pionniers, aux typologies différentes, bénéficient d’un accompagnement sur mesure.
A quel niveau se situe cet accompagnement ?
Nous partons de la stratégie et des projets de ces territoires. Le Puca coordonne, l’Agence nationale de la cohésion des territoires apporte de la visibilité, l’accès privilégié au réseau des élus « ACV » et un soutien financier de 50 000 euros pour les assistances à maîtrise d’ouvrage des sept pionniers.
Le ministère, lui, à travers la Dhup, mobilise l’expertise de l’Etat et de ses opérateurs. Les collectivités en sont à ce stade, avec une ingénierie à la carte entre des cabinets spécialisés, l’établissement public foncier local, l’agence d’urbanisme, etc. Nous mettons ce monde en synergie, y compris les partenaires financiers du programme, comme la Banque des territoires et Action logement.
Nous souhaitons aussi sensibiliser les milieux économiques à cette opération qui cadre parfaitement avec une démarche « RSE ». L’objectif étant de sortir des projets emblématiques sous trois ans.
Vous préparez un rapport sur la préfiguration d’Action cœur de ville, prolongé jusqu’en 2026. Quelle place occupera la sobriété foncière ?
Action cœur de ville vise fondamentalement à lutter contre l’étalement urbain. Cette question pourrait être un marqueur fort de sa prolongation. D’où l’importance des travaux de ce « cercle », avec l’objectif également d’être innovant en matière d’utilisation de l’espace bien sûr, de méthodologie et de montage financier pour faire baisser le coût des opérations.
Comment gérer la question de l’acceptabilité de la densité ?
Le mot « densité » fait peur, d’autant plus que celle-ci est très subjective. C’est bien souvent un ressenti. Je préfère parler de « juste proximité » ou de « proximité choisie ». Il s’agit de réinventer un modèle qui optimise l’espace sans que les habitants se sentent contraints.
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