Roues arrière, vitesse excessive, contresens… Fin février, une centaine de deux-roues et de quads ont investi le périphérique lyonnais pour un rodéo sauvage géant. Si l’événement reste exceptionnel par son ampleur, les rodéos urbains se développent en région parisienne et lyonnaise ainsi qu’à proximité des agglomérations. Les interventions des forces de l’ordre dans ce cadre ont augmenté ces dernières années.
« C’est un phénomène en expansion, amplifié par les réseaux sociaux et l’automédiatisation qui se fait par le biais des téléphones portables ou des GoPro, constate Mohamed Chihi, adjoint au maire chargé de la sécurité à Lyon [523 000 hab]. C’est à celui qui prendra le plus de risques. Nous sommes face à une question de sécurité routière mais aussi de tranquillité publique sur laquelle nous devons, nous, élus, nous mobiliser aux côtés de l’Etat. »
Hausse des verbalisations
Depuis la loi du 3 août 2018, les rodéos urbains constituent un délit passible d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende, voire plus si les faits sont commis en réunion ou sous l’empire d’alcool ou de drogue. Venu dresser un bilan de la loi en janvier à Besançon, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, s’est félicité de la hausse des verbalisations (3 206 en 2021, + 11,9 %) et des condamnations (1 383, + 39,6 %).
Pour autant, le ratio entre verbalisations et infractions reste faible. Les auteurs refusent la plupart du temps de se soumettre aux contrôles de police. Et les policiers, depuis les émeutes de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise) en 2007, hésitent à poursuivre les contrevenants.
Le flagrant délit étant quasi impossible, collectivités et Etat parient avant tout sur
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
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