La crise sanitaire, en 2020, a eu des impacts certains sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville : des solutions d’urgence ont été prises, mais selon une circulaire du 22 mars, signée du directeur général des collectivités locales et du directeur général délégué politique de la ville de l’ANCT, « l’année 2021 a fait émerger la nécessité de prendre en charge rapidement ses impacts à plus long terme ».
L’effort doit donc se poursuivre en 2022. Les préfets sont notamment appelés à conduire dans chaque territoire les travaux d’évaluation finale des contrats de ville. Pour cela, ils pourront s’appuyer sur les centres de ressources de la politique de la ville, qui proposent des cycles de qualification qui pourront être mobilisés.
Objectif : « déterminer dans quelle mesure les stratégies et organisations mises en œuvre via le contrat de ville ont permis de renforcer de façon effective les dynamiques de coopération inter-acteurs et la mutualisation des moyens d’actions relevant des différents partenaires ».
Extension du label Cités éducatives
Parmi ces moyens d’actions, la circulaire cite les dispositifs des Cités éducatives et des Cités de l’emploi. En 2022, la dernière extension du label des cités éducatives sera déployée : on comptera alors 200 territoires labellisés.
Annoncées le 29 janvier 2022, lors du dernier comité de suivi du comité interministériel des villes, 74 nouvelles cités éducatives ont été labellisées et 10 ont vu leur périmètre étendu. Ce qui représentent « 1 million de jeunes [qui] bénéficieront de cet accompagnement ».
Les premières cités éducatives labellisées en septembre 2019 seront prolongées d’une année : les financements de l’Etat seront donc maintenus jusqu’au 31 décembre 2023.
Des priorités ciblées
La programmation 2022 des moyens de la politique de la ville devra être structurée autour de certaines priorités, listées par cette circulaire et détaillées dans ses annexes :
- le soutien à la vie associative ;
- l’emploi et le développement économique ;
- l’amélioration de l’habitat, du cadre de vie et de la tranquillité résidentielle ;
- la santé et le sport ;
- le doublement du nombre de personnes formées aux Valeurs de la République et à la laïcité.
Cependant, les auteurs de cette circulaire insistent sur un point : cette liste ne doit pas empêcher de mieux prendre en compte les sujets émergents, comme les transitions écologiques dans les quartiers.
Cette liste de priorités doit aussi être l’occasion de poursuivre le renforcement des dynamiques partenariales et de la territorialisation des dispositifs. L’objectif est en effet de s’adapter toujours plus finement aux réalités des territoires.
Renforcement des prérogatives des départements
Doté d’un nouvel outil de suivi de ses effets, le programme de réussite éducative (529 PRE, plus de 100 000 jeunes bénéficiaires en 2021) n’est pas en reste.
Les auteurs de cette circulaire annonce que désormais, la procédure de labélisation – aujourd’hui soumise à validation de l’ANCT – sera assurée par les préfectures de département qui en gèrent déjà l’enveloppe financière. Un accompagnement par l’administration centrale est prévu.
Côté monde associatif, le mode collaboratif sur Dauphin, qui permet le partage des dossiers de subventions entre les partenaires du contrat de ville, fera l’objet d’une ouverture généralisée. Les détails sont en annexe.
Enfin, l’accompagnement de l’ANCT aux préfets est réaffirmé : l’ensemble des ressources utiles aux préfets est mis à disposition via la plateforme La grande équipe.
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