« Les systèmes de transports et leurs usagers génèrent un nombre toujours plus important de données », rappellent les auteurs du rapport édité pour le compte du Forum international des transports par son conseil d’entreprises partenaires, parmi lesquelles la RATP. Des données qui sont vues comme une manne pour améliorer la performance des services de transports, mais qui posent des sérieux risques et sont souvent mal comprises.
Le rapport, repéré par Contexte, a été rédigé à la suite d’échanges entre les membres des entreprises partenaires et d’audition de plusieurs chercheurs, représentants d’opérateurs de mobilité ou agents de collectivités territoriales.
Ce partage peut prendre deux directions, notent les rédacteurs : soit un échange entre acteurs pour faciliter les prestations de transports, soit une communication aux autorités publiques pour observer, encadrer ou surveiller la mise en œuvre d’une politique publique. Le rapport explore les problèmes qui se posent aux autorités publiques.
Attention aux données personnelles
La première priorité, avec des données qui peuvent être très ré-identifiantes, c’est d’éviter que les données communiquées embarquent des données personnelles. Egalement, en lien avec l’objectif de minimisation porté par le RGPD, les acteurs publics doivent « évaluer des alternatives au partage optionnel ou obligatoire de données personnelles », pour garantir que les données collectées servent bien l’objectif défini en amont.
Parmi les exemples parcourus par le rapport, celui de l’utilisation des données pour la planification urbaine. « Parce que ces analyses se concentrent sur “comment les communautés fonctionnent”, les données de planification ne demandent pas un haut niveau de granularité spatiale ou temporelle », notent les auteurs, ajoutant qu’elles ne requièrent pas non plus un accès en temps réel.
Recours aux schémas
Les auteurs alertent également sur les fantasmes et incompréhensions encore en place autour des données « brutes », rappelant que les données ne sont jamais objectives et qu’elles charrient de nombreux biais, notamment sur l’accès à la technologie (qui reviendrait à confondre automobilistes et usagers des navigateurs GPS, par exemple) ou sur de nombreux autres paramètres.
Le rapport suggère notamment le recours aux schémas de données pour faciliter la mise en œuvre du partage et fait un tour d’horizon des schémas existants.
Les rédacteurs du rapport proposent de présenter les principales conclusions et recommandations dans un webinaire qui se tiendra le 29 mars.
Références