La question du projet familial et d’une possible maternité s’impose souvent vite, et parfois malgré elles, aux jeunes diplômées. Sortie de l’lnstitut national des études territoriales à 25 ans, Charlotte Geoffroy-Dereggi a postulé dans plusieurs collectivités, dont une lui a notamment demandé si elle avait des enfants. « J’avais fait le choix de ne pas indiquer mon statut marital mais j’ai quand même dû répondre à cette question, qui, cela dit, ne m’a été posée qu’une seule fois en entretien », minore celle qui est aujourd’hui directrice générale adjointe chargée des ressources de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (13 communes, 700 agents, 210 600 hab.).
La transparence peut être risquée
Si les femmes cadres se posent de moins en moins la question de leur disponibilité, ce n’est pas toujours le cas des recruteurs. Diplôme en poche, elles accèdent moins facilement que les hommes à une direction générale des services. « Le poste de directrice adjointe est le meilleur job pour envisager un congé », avoue Léa Gislais. Directrice du programme « emploi, formation et développement économique » à l’Agence nationale de la cohésion des territoires, la jeune femme a candidaté auprès de collectivités et à l’Etat tout en étant enceinte. « Je me suis posé la question de le dire ou pas. J’ai finalement opté pour la transparence. » Un choix qui ne lui a pas porté préjudice mais qui reste risqué, comme l’a expérimenté Anne-Laure Chalet Mira.
Culpabilisation et appréhension
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