[Seine-et-Marne, 5 000 agents, 1,41 million d’hab.]
Pendant une journée, l’échiquier géant a trôné au beau milieu du hall de l’hôtel du département de Seine-et-Marne, avant de voyager dans l’un de ses 23 sites répartis sur le territoire. Durant la pause méridienne, quelques agents se sont aventurés à entamer des parties tandis que d’autres ont participé aux ateliers proposés par la collectivité.
« Nous avons organisé cette semaine thématique entre le 20 et le 24 septembre 2021 avec, au menu, plusieurs propositions : des séances collectives de sophrologie, de massage assis, des ateliers sur la pratique de la microsieste, mais aussi des séquences sportives avec de la marche nordique ou encore des balades à vélo », détaille Julie Vial, secrétaire générale de la direction générale adjointe à l’administration et aux ressources.
Inscription dans un projet
L’objectif ? Sensibiliser les agents départementaux aux bienfaits de la pratique sportive et leur faire prendre conscience de leur condition physique. Est-ce le rôle de la collectivité ? Il semblerait que oui. Ainsi, 80 % des agents déclarent ressentir du stress lié à leur travail et 69 % affirment que leur organisation n’a mis en place aucune mesure incitant à la pratique d’une activité physique, selon le baromètre bien-être au travail « La Gazette » - MNT 2021.
En anticipant la demande, le département veut inscrire cette initiative dans un projet plus large de prise en compte des conditions de travail. Décidée dès février 2020, la prévision de semaines thématiques sur la sécurité, le sport et la santé a été chamboulée par la crise sanitaire. Le changement d’exécutif limité a cependant permis de relancer le projet en juillet 2021.
Amar Ouabdesselam, chargé de mission au service des sports, a pris une demi-heure pour suivre l’atelier microsieste. « J’avoue que je la pratique déjà mais j’avais besoin de détails pour savoir comment récupérer efficacement. Je sais maintenant que la durée peut aller de 10 à 30 minutes. J’ai appris comment me concentrer et à préférer le côté gauche pour m’allonger afin de ne pas gêner la digestion », résume-t-il. Claire Thomas, chargée d’études en sectorisation et prospective scolaire, s’est essayée entre midi et deux à la marche nordique avec des collègues, encadrée par un animateur de la fédération d’athlétisme. « Il y a une façon bien spécifique de tenir le bâton, de balancer les bras. C’est une marche rapide mais durant laquelle on peut échanger. C’est très agréable ! » juge-t-elle.
Marque employeur
Serait-elle partante pour la pratiquer régulièrement sur la pause méridienne ? « Pourquoi pas une fois par mois. C’est ce que j’ai répondu dans le questionnaire », indique-t-elle. Pour aller plus loin qu’une sensibilisation ponctuelle, le département veut s’appuyer sur cette expérimentation afin de sonder les activités à pérenniser. « Nous sommes encore dans la phase de dépouillement de l’avis des agents pour cibler les activités qui ont été les plus plébiscitées. La sophrologie, les massages assis et la marche nordique sont en tête », recense Julie Vial.
La suite du projet prévoit d’identifier, parmi les agents, des ambassadeurs de pratiques sportives sur chaque site. Certains se sont déjà illustrés comme moteurs potentiels. Une bonne façon pour fédérer aussi les agents dans une démarche de marque employeur.
« La crise sanitaire a confirmé le besoin d’inciter les agents à prendre soin d’eux »
Daisy Luczak, vice-présidente chargée des ressources humaines
« La prévention et le bien-être sont des axes de la feuille de route de ce mandat. Cette démarche était engagée avec la marque employeur préalablement à la crise sanitaire. Mais cette dernière a évidemment confirmé le besoin de reconnaître encore plus le travail assuré par les agents et de les inciter à prendre soin d’eux. Le sport et la santé font partie des thématiques que nous avons abordées au même titre que la sécurité routière et les déplacements professionnels. Maintenant que nous avons pu juger de la forte adhésion des agents, notamment sur la pause méridienne, il nous faut aller au-delà de cette semaine thématique.
Nous pouvons nous appuyer sur un budget RH en augmentation de six millions pour les orientations budgétaires de 2022. Ce budget ne concerne pas seulement les salaires des agents, mais aussi leurs conditions de travail. Nous allons, en outre, prendre en charge 50 % du montant de la mutuelle des agents qui l’ont souscrite. Même chose pour la prévoyance. »
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