« Il serait important d’avoir une position de l’Association des maires de France pour savoir jusqu’où les maires sont prêts à aller en matière de partenariat. » En déplacement sur le thème de la sécurité à Nice, lundi 10 janvier, le président de la République a affirmé vouloir aller plus loin dans la coopération entre les forces de l’Etat et les polices municipales. Sans le nommer, il a vanté les mérites du continuum de sécurité et salué les avancées permises par la loi Sécurité globale votée en avril dernier. Tout en affirmant vouloir « aller plus loin ». Pour cela il a lancé un appel aux maires de France, affirmant que c’est à eux de « porter la chose ».
Distinction entre sécurité et tranquillité publique
La réponse ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué diffusé ce mardi 11 janvier, l’AMF s’étonne de cette interpellation, rappelant qu’elle est déjà pleinement engagée sur le sujet.
Pour rappel, quatre de ses élus ont fait valoir la voix des maires lors du Beauvau de la sécurité. Soucieux de préserver la distinction entre sécurité et tranquillité publique, ils avaient notamment insisté sur le fait que la complémentarité entre les forces de l’Etat et les polices municipales ne devait pas se transformer en substitution.
Un cadre constitutionnel pour l’élargissement des compétences
Pour traiter spécifiquement de ce sujet, l’AMF avait même demandé à ce qu’une table ronde soit dédiée à la police municipale. Sans réponse. Dans un souci d’efficacité, et en concertation avec sept autres associations d’élus, 18 propositions avaient été formulées à la suite de ce grand débat sur la sécurité. Aujourd’hui, l’AMF s’interroge « sur la destination qui a pu être donnée à ces différentes contributions ».
Enfin, au sujet de l’élargissement des compétences des policiers municipaux, le président de la République affirme vouloir « aller plus loin ». Mais l’AMF rappelle que le Conseil constitutionnel a censuré une partie de la loi Sécurité globale qui traitait de ces compétences. « Les propositions du chef de l’Etat doivent nécessairement s’inscrire dans ce cadre », rappelle l’association qui « reste ouverte au débat ».
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