Peggy Plou est élue dans une petite commune d’Indre-et-Loire. Elle est également vice-présidente de la communauté de communes de Gâtine Racan. Un jour, elle a senti la main de son maire venir se poser sur sa cuisse. « Mais tu sais bien que je suis tactile », lui a-t-il rétorqué lorsqu’elle lui demanda d’arrêter…
Peggy Plou est loin d’être un cas isolé. L’association « Élues locales », qui accompagne les femmes politiques dans leur engagement, a en effet sondé ses adhérentes afin d’objectiver ce phénomène souvent rapporté par le biais de témoignages éparses. Sur les 1000 femmes répondantes à l’enquête, 740 ont affirmé avoir déjà été confrontées à ce type de comportements sexistes, qui va de la blague graveleuse aux remarques déplacées sur le physique en passant par des faits de harcèlement.
88% des violences sont le fait d’hommes élus
Pour Sandrine Lévêque, chercheuse au Centre d’études et de recherches administratives politiques et sociales (Ceraps) et professeure à Sciences-po Lille, cette étude démontre que ces violences sont « systémiques » car elles touchent toutes les femmes élues, quelle que soit leur expérience politique ou la taille de leur collectivité. « Le fait d’avoir déjà plusieurs mandats derrière soi ne protège pas les femmes, pas plus que le fait d’être élue dans une grande ville » note ainsi la chercheuse.
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