Vous avez lancé l’expérimentation du télétravail en septembre 2021 pour cinq mois. Sur quel périmètre et selon quelles modalités celle-ci se fait-elle ?
L’expérimentation se fait sur trois directions : l’éducation, l’aménagement et la prévention des déchets. Pour être éligibles, les agents doivent posséder une connexion internet haut débit, être autonomes et que les tâches administratives représentent à minima 50 % de leurs missions. Ils ont la possibilité de télétravailler jusqu’à trois jours par semaine ou de bénéficier d’un forfait annualisé de 80 jours maximum. Sont également prévus une période d’adaptation de 10 jours télétravaillés et un accompagnement dédié.
Nous réaliserons un bilan de cette expérimentation de février à juin 2022, avec l’objectif d’une généralisation en septembre ou octobre 2022 dans un cadre sécurisé. Nous ne voulons pas nous précipiter.
Cette expérimentation est le fruit d’un travail qui a débuté à la suite du confinement de 2020. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre démarche ?
Nous avons commencé par analyser le travail à distance pendant le confinement. Cela nous a permis de constater une augmentation de la productivité et de la concentration, mais aussi des délais de validation et de paiement plus courts. Nous avons constitué un groupe projet pour construire, en concertation avec tous les acteurs de la collectivité, les outils du télétravail, à savoir une charte, une convention et un formulaire de candidature.
Ces outils ont été imaginés pour favoriser l’appropriation individuelle et collective de la démarche. L’idée est de permettre à l’agent de se questionner sur ses missions et sa manière de travailler pour l’amener à se positionner ou non comme volontaire au télétravail.
Même chose du côté des encadrants, qui sont invités à s’interroger sur leur capacité à manager le travail à distance. Nos 90 encadrants sont accompagnés par un cabinet spécialisé à la fois dans le télétravail et dans les questions de RPS et QVT. On ne s’invente pas manager d’une équipe à distance ! Ils doivent notamment réussir à faire preuve de courage managérial.
Pour quelles raisons les managers sont-ils accompagnés sur les questions de RPS et QVT ?
Nous avions engagé un diagnostic RPS et QVT avant le début de la crise sanitaire. Notre volonté a été d’intégrer le déploiement du télétravail dans cette démarche pour en faire un élément d’amélioration des conditions de travail et de performance.
La question de l’égalité de traitement entre ceux qui peuvent télétravailler et ceux dont les missions ne leur permettent de le faire est notamment au cœur de nos préoccupations. Il est absolument nécessaire de resituer le télétravail dans le collectif. Des agents de terrain ont d’ailleurs participé au groupe projet « d’intelligence collective ».
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