Le jeu de chaises musicales à la tête des principales associations d’élus locaux ne change rien à l’affaire. Les nouveaux présidents de l’Assemblée des départements de France et de Régions de France, François Sauvadet (UDI) et Carole Delga (PS) font bloc contre « l’ultra-centralisation ».
A l’Association des maires de France, les deux candidats à la succession de François Baroin (LR), Philippe Laurent (UDI) et David Lisnard (LR) manifestent aussi leur attachement à ce club de grands élus.
« Pistolet sur la tempe »
Le parrain naturel de tous ces édiles, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) n’a toujours pas digéré le plafond des dépenses de fonctionnement imposé au début de la mandature par feu « Les contrats de Cahors ». « Vous avez signé un pistolet sur la tempe », a-t-il fulminé devant le congrès des maires, ce 16 novembre. Et le numéro deux de l’AMF, le socialiste André Laignel, d’opiner du chef.
Malgré la dévitalisation des contrats de Cahors, crise oblige, François Sauvadet juge que l’Etat n’a toujours pas fait sa révolution culturelle. « Pour agir dans une multitude de domaines, il faut que l’on passe par un contrat », a dénoncé le leader de l’Assemblée des départements de France. Face à cette offensive, Territoires Unis va présenter un livre blanc, a dévoilé la présidente de Régions de France, Carole Delga.
« Ce ne sera pas les revendications d’un clan », a-t-elle aussitôt précisé. A Territoires Unis, on est visiblement soucieux de ne pas apparaître comme le syndic des anciens partis face au nouveau monde macronien. Le cercle d’élus va interpeller tous les candidats à la présidentielle. Un grand oral aura lieu début 2022.
« Territoires Unis est l’un des mouvements dont je suis le plus fier », a glissé François Baroin en marge du congrès des maires, dénonçant au passage la « capacité de mystification » de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, dépeint comme un pompier-pyromane dans la crise des Gilets Jaunes.
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