Un million de pauvres supplémentaires – c’était le cri d’alarme des associations lancé début octobre 2020. Ce chiffre, avancé d’abord par la Fédération des acteurs de la solidarité, a été ensuite repris dans de nombreuses publications. Or, l’estimation que l’INSEE vient de rendre publique, dément cette donnée. Et certains médias, comme les Echos, s’en réjouissent, en titrant « Encore une fake news démentie ! »
Une exagération partie des bonnes intentions
« Ceux qui ont exagéré par souci d’alerter l’opinion se trouvent aujourd’hui piégés », constate Louis Maurin, fondateur et directeur de l’Observatoire des inégalités.
Le président du collectif Alerte, Christophe Devys, se souvient : « Il était important que les associations alertent sur le danger d’une explosion de la pauvreté. Ce chiffre valait ce qu’il valait, mais il ne paraissait pas déraisonnable, à l’époque. » C’est peut-être ce cri d’alarme qui a poussé le gouvernement à renouveler son aide exceptionnelle aux plus démunis au mois de novembre 2020.
Les mesures exceptionnelles ont contenu l’explosion de la pauvreté
En effet, en juin et en novembre, 150 euros ont été versés aux foyers bénéficiant du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS). Ces foyers, ainsi que les bénéficiaires des allocations logement (APL), ont reçu des aides additionnelles de 100 euros par enfant.
A cela s’ajoutent les aides exceptionnelles pour la rentrée scolaire, ou celles destinés aux
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- Estimation avancée du taux de pauvreté monétaire et des indicateurs d’inégalités, Insee, 3 novembre 2021
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