Imprimante 3D, machine de découpe laser ou à coudre, fer à souder, traceur, fraiseuse numérique… les fablabs et makerspaces peuvent contenir une foule d’appareils, selon le projet défini. « C’est génial, particulièrement pour les collectivités, mais le choix des machines, notamment, peut être compliqué et chronophage », remarque Edouard Dassonville, associé et fablab développeur à Fablab en kit, start-up basée à Lille. Pour éviter qu’elles n’aient à explorer le marché de chaque engin et à commander auprès de fournisseurs différents, cette société propose des fablabs en kit, clés en main, en une seule prestation… mais sur mesure.
Formation des animateurs
Elle accompagne d’abord les collectivités dans le choix du lieu d’implantation du laboratoire (20 mètres carrés au minimum), puis dans celui du panel de machines à y installer. Il variera en fonction du public visé, de son aisance en informatique, des activités traditionnelles dans le bassin d’emploi (métallurgie, textile…) et des objectifs de la collectivité (loisir, retour à l’emploi…).
« Pour les collectivités qui veulent des fablabs ouverts à tous et pas seulement aux initiés, il faut généralement quelque chose de simple », observe Edouard Dassonville. Fablab en kit commande et livre les machines, en deux mois environ, puis forme les animateurs du lieu à leur utilisation, à leur maintenance et aux règles de sécurité. Le kit est fourni avec des logiciels pour gérer l’endroit : outils de réservation de créneaux par les utilisateurs et de formation. « On accompagne les collectivités dans toute la vie du lieu, y compris sur les commandes de consommables et de matières premières, ainsi que leur sourcing », poursuit-il.
Une hotline en cas de pépin
L’intervention de Fablab en kit comprend aussi une hotline de support en cas de difficulté. « Déjà, on s’appelle tous les trois mois pour voir comment ça se passe, souligne Edouard Dassonville. Si la maintenance est incluse dans le contrat, on équipe les animateurs de lunettes de réalité augmentée, ce qui nous permet, s’il y a un problème, de voir où il se produit et de les guider sur ce qu’il faut faire. On est aussi capable de prendre le contrôle des machines à distance. » La société peut également se rendre sur place afin de réaliser un changement de pièce complexe ou de machine. Le coût d’un fablab s’élève de 27 000 euros pour un petit lieu (ou un fablab mobile) à 150 000 euros HT. Les six salariés de la start-up en ont installé 37.
Lauréate d’un prix de l’innovation en 2019, elle est incubée par l’accélérateur de start-up Village by CA du Crédit agricole à Lille. Suivie par France active, elle prépare sa première levée de fonds pour la fin de l’année, afin d’envisager d’exporter ses prestations et développer sa fraiseuse numérique.
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