Pompiers, bibliothécaires, aides-soignants, conducteurs de bus… En faisant défiler l’application TikTok, il n’est pas rare d’y croiser des agents territoriaux dans les vidéos les plus populaires. Des apparitions qui permettent de plonger, à leurs côtés, dans leur vie professionnelle, sous des formes parfois surprenantes. Sur ce réseau social, les vidéos s’organisent autour de « challenges », de chorégraphies, de chants en play-back ou de blagues répétées d’un enregistrement à l’autre. Ces « tendances » peuvent ensuite être reprises ou détournées.
Jimmy De Pinho Correia, ripeur à la communauté de communes intercom de la Vire au Noireau, dans le Calvados, s’est fait connaître en dansant à l’arrière de son camion sur les rythmes à la mode. Il a commencé en juin et compte désormais plus de 300 000 abonnés sur @jimmycorreia93. Ses vidéos sont vues régulièrement plus d’un million de fois. Grâce à elles, il espère sensibiliser au tri et changer l’image sur son métier. « Pendant les confinements, les médias n’ont pas beaucoup parlé de nous, alors que nous étions sur le terrain tous les jours. Mais ripeur est un beau métier ! » assure-t-il.
@jimmycorreia93##pourtoi ##ripeur ##normandie ##calvados ##virenormandie Rendez-vous dimanche après-midi au viaduc de la souleuvre @skyparknormandie 🤙🏼😁♬ Love Is Wicked – Album Version – Brick & Lace
Des explications face caméra
Clément Le Merrer, ambassadeur de tri pour Valorys, un syndicat de traitement des déchets dans les Côtes-d’Armor, intervient sur cette appli pour la même raison. « Notre responsable souhaitait qu’on investisse TikTok comme on a investi d’autres réseaux », indique-t-il. Après quelques semaines d’utilisation, il s’est décidé à partager à son tour des vidéos sur @valorys.22. On peut notamment y visionner des erreurs de tri ou suivre la vie des déchets au fil des tapis roulants… Il essaie aussi de ne pas laisser une question sans réponse, apportée par un commentaire ou une vidéo, en expliquant tout face caméra. « Sur TikTok, on voit les personnes qui font les vidéos, donc j’ai décidé de mettre un visage sur le compte. Quand j’ai commencé à parler tout seul devant mon téléphone dans le centre de tri, je n’étais pas très à l’aise, mais ça va mieux », relate-t-il.
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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