«Le futur existe déjà, il n’est simplement pas réparti équitablement sur terre. » Cette citation attribuée à William Gibson, auteur de science-fiction et leader du mouvement cyberpunk, reflète bien les tâtonnements existentiels et les bouleversements engendrés par l’irruption de la crise sanitaire. Passé la sidération, les acteurs publics se sont livrés à des introspections et à des tentatives de projections dans le futur. Dès le printemps 2020 ont émergé, dans les collectivités, des réflexions porteuses d’espoir sur ce que pourrait être « le monde d’après ».
« Le futur de l’action publique est-il en train de se fabriquer sous nos yeux dans les multiples innovations spontanées et autres bricolages institutionnels provoqués par une crise aussi brutale qu’inattendue ? » s’interrogeaient les auteurs de l’étude collaborative « Réflexes publics », en novembre 2020 (*). La prospective, de son côté, est également fortement mobilisée par les acteurs publics pour construire des récits sur les transitions à venir. Le but ? « Explorer des futurs (heureux) », comme s’y est attachée la 41e rencontre des agences d’urbanisme qui s’est tenue à Brest, début décembre 2020. « Renouveler les imaginaires de l’innovation publique », pour reprendre l’intitulé d’un webinaire organisé par la direction interministérielle de la transformation publique (DITP) en novembre dernier, semble donc être un besoin partagé et un travail engagé par de nombreux acteurs.
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Dessine-moi le futur de l'action publique
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- Dessine-moi le futur de l’action publique
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