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Le ministère de la Transition écologique voit son budget augmenter en 2022, selon le projet de Loi de finances présenté ce matin par le gouvernement lors du conseil des ministres. Mais il subit encore des pertes d'emplois.
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C’est le montant le plus élevé jamais atteint pour le ministère de la Transition écologique (MTE), mais cela sera-t-il suffisant face aux enjeux à relever ? L’avenir le dira. Selon le projet de loi de finances 2022 présenté ce mercredi 22 septembre en conseil des ministres, le ministère de Barbara Pompili pilotera en 2022 un budget de 49,9 milliards d’euros (Md€), en hausse de 1,5% par rapport à 2021. Ce budget ne comprend pas les 30 milliards du plan de relance, dont 70% seront engagés d’ici à la fin de l’année, et la totalité en 2022.
Côté emploi, la nouvelle est moins bonne : le MTE continuera à perdre des emplois, mais à un rythme nettement moindre : -350 équivalents-temps plein (ETP) en 2022, contre une baisse de 1200 ETP en moyenne les précédentes années. Des postes seront même créés au niveau départemental pour accompagner les acteurs, assure le MTE. Dans les agences de l’eau et à l’Office français pour la biodiversité (OFB), aucun poste ne sera supprimé en 2022.
La transition écologique représente la part la plus importante du budget avec 15,9 Md€ (énergie, prévention des risques, biodiversité…). Viennent ensuite 17,1 Md€ pour le logement et 8 Md€ pour les mobilités.
Soutien aux énergies renouvelables
Dans le détail, le domaine de l’énergie voit 6,1 milliards d’euros consacrés au soutien des énergies renouvelables. Les ménages précaires pourront bénéficier du chèque énergie (1 Md€).
Côté logement, le soutien à la rénovation thermique est prolongé avec MaPrim’Rénov, doté de 2 milliards d’euros, afin de prendre la suite de cette mesure créée par le plan de relance. Selon le ministère, 400 000 logements ont déjà pu bénéficier de cette mesure pour engager des travaux, et ce chiffre pourrait monter à 700 000 ou 800 000 d’ici à la fin de l’année.
Côté transports, 150 millions d’euros (M€) sont ajoutés au budget des infrastructures, pour un total de 340 M€ – hors budget de l‘Afitf. La recapitalisation de SNCF Réseau se poursuit, tout comme les mesures de soutien au ferroviaire (reprise de dette, aides au péage fret, aides aux redevances d’accès pour les TER), ainsi que la montée en charge de l’agence de l’innovation pour les transports.
Des emplois pour les parcs naturels nationaux
De son côté, le budget de la biodiversité se voit conforté de +15 M€ de crédits. De quoi soutenir la stratégie nationale de biodiversité (en cours de construction), le conservatoire du Littoral (40 M€ contre 38,5 M€), les forêts, et les communes littorales dans la cartographie de leur trait de côte (+1,5 M€). Les parcs nationaux verront leurs effectifs passer de 803 ETP en 2021 à 843 en 2022 : vingt postes avaient été annoncés en début d’année lors du One Plant Summit, et 20 autres sont ajoutés (10 pour le nouveau parc national de forêts et 10 pour les dix parcs nationaux existants).
Enfin, le fonds de prévention des risques majeurs se voit abondé de 30 M€ supplémentaires pour les dépenses liées à la tempête Alex, portant son budget à 235 M€ en 2022, soit une augmentation de 70% en deux ans.
Les grands opérateurs aussi préservés
Le Cerema, dont la trajectoire baissière dangereuse a été soulignée dans un rapport du CGEDD cet été, voit son budget légèrement diminuer, atteignant 189 M€ en 2022 contre 192 en 2021. Une baisse due à la baisse des ETP mais aussi à un excédent de trésorerie, lui-même lié à une dotation exceptionnelle pour faire face à l’impact de la crise covid, qui s’est révélé moindre qu’anticipé.
L’Ademe voit quant à elle son budget augmenter de 50 M€ pour atteindre 807 M€.