Il ne s’agit pas d’un niveau arrêté arbitrairement mais celui préconisé par le Conseil de l’Europe le 27 mai 2011. « Je devais répondre à beaucoup d’interrogations de parents d’élèves sur ce sujet et, en tant que maire, j’ai une responsabilité en matière de principe de précaution », indique Dominique Tremblay, également conseiller régional socialiste.
Le sujet s’est imposé aux élus suite à une polémique née de l’autorisation donnée à Orange en 2010 d’implanter une nouvelle antenne de téléphonie mobile à proximité du stade de football et d’une école : son installation au printemps dernier avait entraîné un mouvement d’inquiétude alors que la réunion publique d’information organisée plusieurs mois plus tôt n’avait pas drainé la foule.
La méthode de mesure en débat – Reste à définir une méthode de mesure satisfaisant les différentes parties. Et ce n’est pas une mince affaire. « Il y a débat en la matière, souligne le maire. Comment procède-t-on, où, quand ?… Et quelle interprétation retenir pour ces données? » Ce sera le rôle d’un comité local d’information sur les relais téléphoniques comprenant des habitants et des représentants de l’association Robin des toits. La démarche de la collectivité ne vise d’ailleurs pas seulement ces opérateurs mais « toutes les sources possibles d’émission ». Aujourd’hui, Varades compte une douzaine de stations et cinq pylones. L’objectif est de parvenir à une cartographie communale s’appuyant sur plusieurs dizaines de relevés sur le terrain.
Vers les 0,2 v/m à moyen terme- Encouragé par de nombreux autres élus, Dominique Tremblay a conscience de son rôle d’éclaireur alors qu’un rapport du Comop, publié le 31 août, propose justement de renforcer les pouvoirs du maire en la matière.
Mais dans l’attente, le premier magistrat veut rester pragmatique : la délibération exprime simplement un vœu et il n’entend pas à ce stade prendre un arrêté.
Sa démarche risque cependant de faire des émules alors que le Conseil de l’Europe fixe « à moyen terme » un objectif de 0,2 volt par mètre.
A titre de comparaison, le rapport du Comop relève en France « des niveaux d’exposition entre 0,1 et 5 volt/mètre ». Or les ministères de l’écologie et de l’industrie soulignent dans leur communiqué commun sur ce rapport que « les valeurs limites réglementaires sont de 41 volts/mètre ou supérieurs ».
Thèmes abordés
Régions