Quelle que soit la couleur politique des élus, cette année post-municipales n’aura pas été comme les autres. « Avec la pandémie, la plupart des villes ont accumulé du retard dans leurs engagements », constate Zoé Lavocat, responsable « climat et territoires » du Réseau action climat. Marquée par l’élection surprise de maires écologistes à Bordeaux, Tours, Annecy, Besançon et Pointe-à-Pitre, la vague verte n’aura toutefois pas tout emporté sur son passage.
Et d’aucuns en viennent même à se demander si un principe de réalité ne s’est pas abattu sur leurs programmes. Quelques décisions symboliques ont été prises, comme à Strasbourg où, au lendemain de son élection, Jeanne Barseghian a déclaré l’urgence climatique. Ou comme à la métropole de Lyon (59 communes, 1,4 million d’hab.), où le nouvel exécutif a voté un retour en régie d’ici à 2023 de la gestion de l’eau aujourd’hui confiée à Veolia. Mais, à Marseille, l’éphémère édile Michèle Rubirola a cédé la place à Benoît Payan (PS). Et dans le 12e arrondissement de Paris, la maire, Emmanuelle Pierre-Marie (EELV), est déjà accusée de laisser proliférer des projets immobiliers considérés par des associations de riverains comme bien trop denses.
Des difficultés à faire bouger les lignes
Gare à ne pas noircir le tableau car, dans les villes vertes comme dans les autres, les nouveaux élus ont besoin de temps. « Quelques-uns ont indéniablement été surpris d’arriver aux manettes, constate un acteur qui a l’habitude de travailler avec les communes. Ces élus étaient prêts pour les ...
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