Evaluer l’impact climatique de son budget, c’est-à-dire élaborer un budget « climat », conduit à passer au crible toutes les dépenses en vue d’estimer, pour chacune d’elles, ses retombées en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Et pour cause, ils sont directement responsables du dérèglement climatique. Cet objectif étant posé, peut alors démarrer le classement des dépenses en cinq catégories : « très favorable », « favorable », « défavorable », « neutre » ou « indéfini », selon la méthodologie proposée par l’association Institut de l’économie pour le climat, l’I4CE (association d’intérêt général, experte de l’économie et de la finance fondée par la Caisse des dépôts et l’Agence française de développement, dont la mission est de faire avancer l’action contre les changements climatiques).
Echanges approfondis avec les services opérationnels
« Il s’agit d’un travail de fourmi qui nécessite des échanges approfondis avec les services opérationnels », note Audrey Delmarre, chargée de mission « budget climatique » à la métropole européenne de Lille (95 communes, 1,17 million d’hab.). Que veut dire ce libellé ? Telle dépense destinée à la construction d’une voirie va-t-elle entraîner une artificialisation des sols, ou reconstruit-on sur l’existant ? Quelle est l’origine de l’électricité fournie dans ce contrat ? Renouvelable, nucléaire ou « moitié, moitié » ? Dans ce dernier ...
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Gazette des Communes
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