C’est la promesse d’un grand chamboulement pour le bien commun. En s’attaquant aux formations des hauts fonctionnaires d’une part (1), des agents peu qualifiés d’autre part (2), Emmanuel Macron concrétise son plan de rendre la fonction publique « plus performante », « en phase avec les attentes des usagers ». Qu’elle leur ressemble. L’objectif gouvernemental est de préserver le « niveau d’excellence » et qu’elle joue réellement son « rôle d’ascenseur social ». Des formulations tout droit sorties du rapport de présentation de l’ordonnance du 2 juin sur l’encadrement supérieur de la fonction publique de l’Etat.
La transformation de l’ENA en un INSP est la première mesure qui a fait grand bruit. Ce terme de « transformation », plutôt que « suppression », le gouvernement y tient, et les énarques s’y accrochent. L’établissement assurera la formation initiale et continue du futur corps des administrateurs de l’Etat, des magistrats et d’autres corps de fonctionnaires susceptibles d’exercer des fonctions d’encadrement supérieur dans la fonction publique de l’Etat. Pour l’heure, seuls les administrateurs territoriaux sont cités pour y suivre des cursus.
Besoin de garanties
L’INSP coordonnera l’élaboration et assurera le suivi des programmes, ainsi que l’action des services et organismes de formation afin de « renforcer la culture commune de l’action publique ». C’est en janvier 2022 que sera mis en place le « tronc commun » d’enseignements aux écoles de services publics sur les valeurs de la République, la transition écologique, la transition numérique, les enjeux de pauvreté…  ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
VOUS N'êTES PAS ABONNé ?
Découvrez nos formules et accédez aux articles en illimité
Je m’abonneCet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés