Dépôts sauvages, rodéos motorisés, occupation de halls d’immeuble… A chaque territoire ses formes de délinquance. En tant que responsable de la tranquillité publique, il revient au maire de mesurer et de qualifier ces phénomènes afin de mettre en œuvre une stratégie adaptée.
Pour cela, il dispose des statistiques mensuelles fournies par le ministère de l’Intérieur. Des chiffres bruts, classés par typologies d’infractions, qui reposent sur les dépôts de plainte ou les faits constatés par les policiers nationaux et les gendarmes. Une base, certes, quantitative, qui permet de dégager certaines tendances, mais qui ne suffit pas, selon Roger Vicot, président du FFSU et maire de Lomme (27 000 hab., Nord).
« Il y a un décalage entre la délinquance relevée par ces statistiques et le sentiment d’insécurité perçu par la population, expliquait Roger Vicot, en mars lors d’une table ronde consacrée à la mesure locale de l’insécurité. Pour en avoir une évaluation précise, il faut ajouter des éléments qualitatifs. » Un avis partagé par Loline Bertin, adjointe au maire déléguée à la tranquillité publique à Montreuil : « Il ne faut pas opposer les différentes mesures. Les chiffres du ministère de l’Intérieur restent essentiels. A nous de les enrichir. »
Enquêtes de victimation
Pour cela, les villes mettent au point leurs propres outils. Montreuil pratique des enquêtes de victimation, qui aident à mieux comprendre le profil des victimes. « Nous les réalisons via les acteurs de proximité (services publics, centres sociaux et associations), qui sont des observateurs privilégiés de la vie ...
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
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