« L’Office français de la biodiversité a décrété 2021 “année de la haie”, car c’est un sujet transversal, au centre de plusieurs thématiques à enjeux forts, tels que l’eau, l’alimentation, la biodiversité, l’énergie, le climat, etc. » souligne François Omnes, chef du service « usages et gestion de la biodiversité » à l’OFB.
Le plan de relance vise ainsi la plantation de 7 000 kilomètres de haies et y consacre 50 millions d’euros, dans le cadre du programme Plantons des haies. Les bénéfices des haies bocagères sont nombreux : ombrage pour les animaux, abri pour les insectes auxiliaires de cultures (pollinisateurs et prédateurs de ravageurs), lutte contre l’érosion des sols, amélioration de leur qualité et de l’infiltration de l’eau, stockage du carbone, production de bois et de fruits… Ces barrières végétales peuvent limiter, voire empêcher, les inondations et les glissements de terrain en cas de pluies intenses. Durant les périodes de fortes chaleurs, l’ombre qu’elles procurent protège les végétaux s’y développant et les animaux s’y abritant. Elles permettent aux espèces de se déplacer d’un territoire à l’autre en créant des corridors écologiques.
Le bocage, un enjeu crucial et un élément structurant
Pour inverser la tendance de leur disparition, des collectivités se mobilisent. En Bretagne, le premier plan « Breizh bocage » a été lancé en 2007 et, aujourd’hui, 40 collectivités y sont impliquées.
Le syndicat Eau du bassin rennais (72 communes, Ille-et-Vilaine), par exemple, a planté 140 kilomètres de haies ...
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