Donner l’alerte pour « permettre à la société de prendre connaissance des dysfonctionnements internes à la puissance publique pour trouver les solutions les plus appropriées ». Tel est l’un des objectifs du tout nouveau collectif « Nos services publics », composé d’une centaine de hauts fonctionnaires et d’agents publics qui souhaitent « reprendre la parole de l’intérieur ».
Restaurer l’intérêt général
Ces agents publics, issus des trois versants, préfèrent parler de « services publics », notion plus large que celle de fonctionnaire – ceux qui font le service public –, puisqu’ils comptent en leur sein des différences de parcours et de statuts (contractuels, agents opérateurs de réseaux, consultants, etc). Ils estiment s’être « engagés dans la fonction publique avec une idée de l’intérêt général qui est aujourd’hui battue en brèche », ce qui les a conduits à lancer une enquête sur « la perte de sens dans les services publics ».
« Certains de ces reculs résultent de choix politiques que, dans l’exercice de nos fonctions, nous sommes tenus de mettre en oeuvre. D’autres résultent de dysfonctionnements institutionnalisés de l’appareil d’Etat ou des collectivités publiques, dont nous constituons parfois les rouages : vision budgétaire avant vision “métier”, hiérarchie écrasante, discussions internes inexistantes, absence d’écoute de l’expertise des agents de terrain, des chercheurs et des citoyens », détaillent-ils dans un communiqué.
Retrouver le sens de l’engagement
« Face à ces constats, nous devons réinventer les services publics par les deux bouts : tant au niveau de la réflexion que des outils à mettre dans les mains des managers publics et des agents, et notamment à l’échelle locale », explique
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