C’est le long de la route départementale dont le tracé imite celui de la rivière Drôme que la participation citoyenne à Saillans débute. Nous sommes en 2011, et le maire, François Pégon, envisage d’y implanter un supermarché. Levée de boucliers d’un collectif de citoyens, désireux de préserver les commerces du centre-ville. Une pétition circule. Elle recueille 850 signatures. Le projet est annulé après plusieurs mois de mobilisation. « C’est la première fois que la participation nous a touchés », se souvient Fernand Karagiannis, opposant de la première heure.
Sur cette pierre fondatrice se construit la liste « Autrement pour Saillans… tous ensemble » pour les municipales. Menée par une quinzaine d’habitants, pour la plupart novices en politique, elle remporte les élections de 2014 face au maire sortant. Vincent Beillard assure alors le rôle de maire grâce à un emploi du temps flexible et Fernand Karagiannis, celui de conseiller municipal. Peu importe la fonction, la nouvelle municipalité veut casser l’organisation pyramidale des mairies françaises. Des commissions participatives prioritaires et comités de pilotage sont mis en place. L’objectif : inclure les citoyens. Un observatoire de la participation est créé pour y veiller. « C’était un laboratoire où nous réfléchissions à la manière d’impliquer les villageois », raconte un ancien membre, Tristan Rechid.
Un fossé autour de la révision du plan d’urbanisme
Six ans plus tard, l’heure est au bilan. La liste « Autrement pour Saillans… Tous ...
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