Le rythme de croissance de l’espace urbain entre les recensements de 1999 et 2007 a été plus important que lors des décennies précédentes, et se rapproche de ce que l’on avait connu dans les années 1950-1960.
Cette hausse est notamment due au passage de l’espace rural à l’espace urbain de 1 368 communes. 1 137 communes sont ainsi devenues urbaines par intégration à une agglomération multicommunale.
Des constructions nouvelles aux frontières de ces communes ont entraîné leur rattachement à une unité urbaine déjà existante ou la création d’une nouvelle entité urbaine.
Dans les années 1990, ceci n’avait concerné que 520 communes.
Surtout les petites unités urbaines – Ces chiffres corroborent les constats d’accroissement de l’étalement urbain ces dernières années. Comme l’explique l’étude, c’est la superficie des petites unités urbaines (moins de 10 000 habitants) qui a le plus augmenté (+ 9 700 km2 entre 1999 et 2010).
A elles seules, elles expliquent plus de la moitié de la croissance de l’espace urbain, alors que seulement 16 % de la population urbaine y vit.
La croissance du territoire urbain s’observe donc surtout dans la partie la moins dense de l’espace urbain, et plus particulièrement sous la forme d’unités urbaines multicommunales.
La superficie totale des très grandes agglomérations, de 200 000 à 2 millions d’habitants, s’est accrue de 30 % par l’absorption de plus de 200 communes (+ 3 800 km2).
Un accroissement qui peut notamment s’expliquer par la hausse des prix de l’immobilier et du foncier, qui amène à s’éloigner des centres–villes pour trouver des prix plus abordables.
Les littoraux atlantique et méditerranéen surtout – Entre 1999 et 2010, le mouvement d’expansion urbaine est particulièrement fort sur les littoraux atlantique et méditerranéen, mais aussi dans les régions alpines.
La part de la population située dans des communes nouvellement urbaines est élevée en Bretagne (Côtes-d’Armor, Morbihan, Ille-et-Vilaine), Loire-Atlantique et Vendée, ainsi qu’en Ariège, dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude, le Gard et le Vaucluse.
Ces départements, déjà en forte urbanisation dans les années 1990, ont depuis confirmé leur important dynamisme démographique.
Comme la population, la densité moyenne de population augmente : 113,6 habitants par km2 en 2007 (contre 107,6 en 1999). Autour de 33 habitants par km², elle est stable dans l’espace rural depuis 1936, tandis qu’elle diminue dans l’espace urbain depuis la fin des années 60.
400 habitants au km2 en moyenne – Là encore l’étalement urbain en est le symptôme : il se matérialise souvent par les constructions le long des routes. Il peut en résulter l’apparition de zones de bâti continu avec des communes voisines, et l’adjonction à une unité urbaine.
L’étalement urbain est donc une des explications de la diminution de la densité de l’espace urbain. On compte aujourd’hui 400 habitants au km2 en moyenne dans l’espace urbain, contre 600 jusqu’en 1962.
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