1. LES PROFESSIONNELS PARAMÉDICAUX POUVANT INTERVENIR AU DOMICILE
a L’infirmier libéral diplômé d’État (IDE)
En tant que professionnel de santé de proximité, l’infirmier libéral joue un rôle important dans l’alternative à l’hospitalisation, le maintien à domicile, la prévention, le dépistage et l’éducation à la santé.
Il intervient sur prescription médicale et les soins dispensés sont variés : soins, surveillances dans le cadre des pathologies chroniques, injections, pansements… Il peut faire également les toilettes dites médicales (au lit).
Son rythme d’intervention est déterminé par la prescription du médecin traitant et peut aller de deux fois par jour à une fois par semaine selon les cas.
Le financement est pris en charge par la sécurité sociale en fonction du taux de remboursement (80 ou 100 000).
b Les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad)
Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) sont des structures gérées soit par des associations, soit par des organismes privés à but non lucratif ou des établissements publics.
Leur mission est d’apporter des soins aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Ils interviennent pour le maintien de l’autonomie des personnes en situation de dépendance et ayant fait le choix de rester au domicile. Ils contribuent à prévenir, à différer l’hospitalisation ou l’entrée en institution.
Ils réalisent des soins de nursing, des soins techniques infirmiers, mais également un accompagnement dans l’environnement social et familial de la personne.
Les équipes sont constituées d’infirmiers qui exercent les actes relevant de leur compétence et d’aides-soignants qui réalisent sous la responsabilité des infirmiers, les soins de base et relationnels.
Les SSIAD interviennent sur prescription médicale et le rythme de leurs passages est déterminé en fonction des besoins de la personne.
Le financement est pris en charge en totalité par la sécurité sociale, sur une base d’un prix de journée forfaitaire.
c Le kinésithérapeute
Il joue un rôle important dans le maintien de l’autonomie de la personne au domicile, surtout si celle-ci a des difficultés importantes pour marcher ou effectuer ses transferts (du lit au fauteuil par exemple).
Il intervient sur prescription médicale. Son intervention au rythme d’une ou deux fois par semaine peut permettre d’éviter la perte d’autonomie ou au moins d’éviter qu’elle ne s’aggrave.
Il intervient sur prescription médicale et les actes sont pris en charge par la sécurité sociale en fonction du taux de remboursement (80 ou 100 000).
2. LA PRISE EN CHARGE À 100 000
Les personnes qui présentent une pathologie répertoriée sur la liste des affections de longue durée (cf. liste en annexe) voient une partie de leurs frais médicaux remboursés à 100 000 s’ils sont en lien avec la pathologie concernée.
Pour bénéficier d’une prise en charge à 100 000, il faut remplir un dossier en collaboration avec son médecin traitant. Ce dossier doit ensuite être adressé à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) dont dépend la personne.
Cette demande sera accordée sur avis favorable du médecin conseil de la CPAM.
À savoir
Le ticket modérateur est la partie non prise en charge par la sécurité sociale. Ce ticket modérateur peut être financé par une complémentaire santé (mutuelle, assurance). Il est extrêmement important d’avoir une complémentaire santé, même pour les personnes qui bénéficient d’une prise en charge à 100 000, car cette dernière ne s’adresse qu’à la maladie concernée et pas aux autres pathologies associées. La complémentaire santé interviendra également, en cas d’hospitalisation pour le forfait journalier.
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