À l’instar du tennis, du football, ou même des échecs et du bridge, le jeu vidéo doit-il être considéré comme un sport ? Paris organise, depuis plusieurs années, l’Electronics Sports World Cup (Coupe du monde du jeu vidéo) qui réunit plusieurs dizaines de milliers de personnes, mais la France reste réticente à ouvrir la catégorie des sports au jeu vidéo, alors que cet élargissement a déjà bénéficié, de la part du Comité international olympique, aux échecs et au bridge.
Pour être qualifiée d’activité sportive au sens de la loi du 16 juillet 1984, l’activité concernée doit impliquer une performance physique, et ne pas être essentiellement ludique ou exercée comme une activité de loisir.
C’est sur le fondement de ces critères qu’une telle qualité a été refusée en France au paintball(*) ou au bridge(*).
Si cette jurisprudence semble exclure, pour l’instant, l’intégration des jeux vidéo dans le cercle des activités sportives, le secteur du jeu vidéo semble toutefois s’organiser dans cette perspective. Il existe ainsi depuis 2004 une Fédération française des jeux vidéo en réseau. Elle ne bénéficie toutefois pas de l’agrément du ministère chargé des Sports qui lui permettrait d’être considérée comme une fédération sportive à part entière.
Le développement des nouvelles consoles, laissant une grande liberté de mouvement au joueur, reposera certainement le débat dans les années à venir.
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Les jeux vidéo
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Sommaire du dossier
- Le régime juridique applicable
- La publicité dans les jeux vidéo
- Jeux vidéo et protection des mineurs
- La reconnaissance des jeux vidéo comme activité sportive