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[Opinion] Politiques culturelles

Le service public de la culture à l’épreuve de la pandémie

Publié le 03/05/2021 • Par Auteur associé • dans : Actualité Culture, France, Opinions

© SNSP
© SNSP Frédéric Maurin
Le président du Syndicat national des scènes publiques (SNSP), Frédéric Maurin, s'alarme du traitement réservé au service public de la culture depuis le début de la crise sanitaire : les professionnels ne peuvent même pas assurer un service minimum. Et il voit poindre un autre danger : le retour d'un procès en élitisme.

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Frédéric Maurin

président du Syndicat national des scènes publiques

Cela fait bientôt 2 ans et les lieux de culture sont fermés depuis plus d’un an hormis quelques interruptions. Malgré nos nombreuses demandes auprès des différents ministères afin de mettre en places des conditions de reprise respectueuses des normes sanitaires rigoureuses, aucune date de revoyure afin d’établir un calendrier de réouverture respectueux des normes sanitaires en vigueur n’est annoncé ni même envisagé.

« La culture est-elle essentielle ? » Bien sûr, même si le gouvernement l’a cataloguée parmi les activités non essentielles et ce, malgré des décennies de combat en faveur de l’exception culturelle et l’affirmation de sa nécessité et sa reconnaissance par des politique publiques fortes portées à la fois par l’Etat, mais aussi et surtout par les collectivités territoriales.

Aujourd’hui nous pouvons être fiers du travail et de la place des scènes publiques. En effet elles sont dépositaires de missions de service public, au même titre que la santé, l’éducation ou la justice. Nos actions sont enfin perçues comme essentielles dans la vie d’une commune, d’une ville, d’une agglomération.

Or, la crise sanitaire et les restrictions mises en place ne nous permettent pas de remplir notre mission, ni même d’assurer un « service minimum ».

Nous sommes empêchés ! Non seulement nous, les équipes des lieux culturels et les artistes, mais également les spectateurs et l’ensemble de la population. Le Conseil d’Etat l’a pourtant rappelé dans sa décision : la fermeture « des lieux culturels » porte une atteinte grave aux libertés d’expression et de création artistique ainsi qu’à la liberté d’accès aux œuvres culturelles.

L’émancipation et l’éducation au sensible de toutes et tous sont au cœur de nos réflexions et nous œuvrons pour le bon fonctionnement d’un service public efficace au service des citoyens de l’ensemble des territoires : qu’ils habitent dans les petites ou grandes agglomérations.

Le maillage des scènes publiques est l’un des plus important que l’on connaisse en Europe et dans le monde. C’est l’une des grandes richesses et réussites de notre pays. Le SNSP regroupe, au travers de ses adhérents, plus de 250 structures et festivals répartis sur tout le territoire français. Il est en lien permanent, dans un esprit de co-construction, avec les collectivités et l’Etat.

Nous travaillons au plus près des habitants et cela sans relâche en proposant des spectacles, des festivals, des évènements, mais aussi des actions culturelles. Celle-ci constituent bien souvent le fer de lance de notre travail au cœur des territoires aussi bien ruraux qu’urbain.

L’absence de perspective de réouverture des lieux a généré beaucoup de colère et est à l’origine de nombreuses actions collectives. Le 19 février dernier, de nombreu-s-e-s élu-e-s ont signé « l’Appel à la réouverture des lieux culturels », lancé avec les organisations du spectacle vivant. La liste des signataires continue, d’ailleurs, de s’allonger. Le 20 mars, des actions de visibilité des lieux sont menées sur tout le territoire.

Si nous sommes inquiets, c’est qu’au-delà des conséquences économiques et sociales désastreuses déjà observées, nous voyons apparaître, ici ou là, un effet « COVID » pervers. En effet, certains exécutifs pourraient utiliser ou utilisent déjà cet alibi pour réorienter ou abandonner le projet culturel en place qu’ils jugent parfois trop exigeant voire (le vilain mot) élitiste.

Nous devons donc sans cesse rappeler que « le niveau d’exigence artistique ne s’oppose pas à l’adresse au plus grand nombre ». Ce vieux démon et ce procès en élitisme est en train, sournoisement, de revenir et plusieurs directions sont aujourd’hui menacées. Ceci n’est pas sans conséquence sur l’emploi artistique. Au regard de ces premières attaques, je m’interroge surtout sur la remise en question d’un service public des arts et de la culture, autonome et indépendant. Les collectivités territoriales, de par leurs engagements budgétaires et politiques, doivent être, aux côtés de l’Etat, les garantes du bon fonctionnement de ce service public,car il est indispensable au bon fonctionnement de notre République.

Nous avons, aujourd’hui peut-être encore plus qu’hier, le devoir de respecter le droit à l’émancipation et à la culture pour l’ensemble de nos concitoyens. Il en va probablement de la vitalité même de notre démocratie et de nos valeurs.

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