Développer l’offre du centre de gestion à l’égard des collectivités et conforter la coopération avec les autres centres de gestion bretons figurent, depuis quelques mois, parmi les missions de Léa-Audrey Réa au centre de gestion du Finistère (86 emplois permanents, 426 collectivités affiliées, soit plus de 13 650 agents). Recrutée en contrat de projet sur un poste de directrice de mission « coopération et développement », cette ancienne directrice générale de service voit dans cette fonction, bordée à la fois dans le temps et dans ses objectifs, un nouveau défi. « J’ai passé la main lorsque le maire a choisi de ne pas se représenter, mais j’avais le service public toujours chevillé au corps. En tant que contractuelle, remplir ce genre de mission avec des objectifs à atteindre me va bien. Le contrat de projet apporte de la souplesse pour l’employeur, mais aussi une certaine liberté à l’agent », raconte-t-elle.
Limités dans le temps ou spécifiques
Depuis le décret du 27 février 2020, les territoriaux sont, néanmoins, encore peu nombreux à en avoir bénéficié. La ville de Saint-Nazaire (1 500 agents, 72 300 hab., Loire-Atlantique) vient d’embaucher trois personnes en contrat de projet. « Il s’agit de missions limitées dans le temps ou spécifiques dans leur contenu : l’un est rattaché à une convention ville d’art et d’histoire de trois ans avec l’Etat, l’autre concerne la réhabilitation d’une halle, le dernier une mission emploi à la cité éducative », détaille Mélanie Goubier, responsable du service « recrutement, mobilités, formation » à Saint-Nazaire.
Moins de précarité pour les agents
L’opposition de principe à ces contrats, parfois perçus comme une entorse au statut de la fonction publique, n’est jamais loin. « C’est un sujet que les élus ont dû arbitrer. Mais les avantages dépassent la question de la casse du statut : le contrat de projet ne marque pas une bascule particulière, il est même moins précaire pour les agents », estime Paul-Marie Verschraegen, directeur administratif de la direction municipale de la santé et de la prévention de Gennevilliers (1 600 agents, 47 700 hab., Hauts-de-Seine), qui recrute des profils de sophrologue, socioesthéticienne et psychologue dans le cadre de son projet de cité éducative.
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Gazette des Communes
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