Les territoriaux ayant travaillé à l’étranger l’affirment haut et fort : une telle expérience décuple les « soft skills » (1). « Cela m’a énormément apporté en capacité d’adaptation, de compréhension, d’altérité, d’écoute », rapporte Jérôme Kohl, chargé de mission au département des Pyrénées-Atlantiques (2 500 agents). En 2017, il est parti en expatriation sous statut de détaché auprès du MEAE, en tant que directeur du centre culturel franco-namibien à Windhoek, en Namibie.
Bien qu’enrichissantes, les missions à l’international et l’expatriation ne font pas partie de la culture territoriale, si bien qu’elles restent rares et, surtout, expérimentées par des agents travaillant dans le domaine des relations internationales.
Profitable à la collectivité
Matthieu Graindorge était chef de projets européens à la communauté d’agglomération de La Rochelle (28 communes, 717 agents, 168 700 hab.) quand, lors d’un repas professionnel à Bruxelles, un agent de la ville d’Helmond (Pays-Bas) lui a fait part d’un nouveau poste de chef de projet « mobilité intelligente et verte » créé au sein de son administration. Il lui suggère de candidater. Ce qu’il fait. Il est aujourd’hui en détachement auprès de cette commune. « Je me plaisais dans mon travail et je n’avais pas prévu de travailler à l’étranger. J’ai saisi cette opportunité, encouragé par ma directrice générale des services de l’époque, qui considérait qu’elle serait profitable à la collectivité », explique-t-il. Pour les candidats au départ, trouver un poste pour une mobilité professionnelle à l’international n’est pas toujours aussi simple.
L’action internationale des collectivités, la coopération décentralisée et les jumelages proposent des missions jusqu’à six mois. Si l’expérience reste relativement courte, son inscription dans un projet de la collectivité offre un cadre
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Gazette des Communes
Références
Réintégration anticipée
- Lorsque l’agent sollicite sa réintégration anticipée, sa demande doit être traitée comme une réintégration normale. L’autorité territoriale ne dispose pas d’un pouvoir discrétionnaire. Conseil d’Etat, 18 novembre 1994, req. n° 077047.
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