Le passage en régie de la gestion de l’eau de grandes métropoles (Paris, Nice, Montpellier, Grenoble, Bordeaux, Lyon…) a créé un effet de loupe. Mais, en réalité, depuis une dizaine d’années, la part de la gestion publique de l’eau et de l’assainissement connaît une croissance douce et régulière dans toute sorte de territoires. « Il s’agit d’une tendance durable, conséquence d’une évolution de l’environnement : la solution “régie” est devenue crédible pour un certain nombre d’élus qui ne l’auraient pas envisagée avant », observe Stéphane Baudry, manager associé du cabinet Calia conseil.
Fait notable : les postures souvent très dogmatiques qui, longtemps, ont présidé au choix du mode de gestion ont fait place à des motivations pragmatiques, concernant la proximité du service, l’ancrage local des emplois, la solidarité tarifaire, la gouvernance et la gestion durable de la ressource dans un contexte de changement climatique. Ce sont les éléments mis en avant, notamment, par Christian Estrosi, maire (LR) de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur (49 communes, 538 000 hab.), qui a lancé sa régie, Eau d’Azur, en 2013.
Des régies plus solides grâce à la loi « Notre »
Les régies, aussi, ont changé. « La régie personnalisée présente de gros atouts : emploi de personnels de droit privé, taille humaine, lien hiérarchique resserré, efficacité dans la réalisation des missions… Son encadrement réglementaire s’est également stabilisé, autorisant, par exemple, une régie unique pour l’eau et l’assainissement » ...
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