Le gouvernement annonce, ce 23 février, une feuille de route « numérique et environnement » interministérielle, portée par le ministère de la Transition écologique, celui de l’Economie et le secrétaire d’État à la Transition numérique.
Ses 15 actions visent notamment à répondre aux propositions de la Convention citoyenne pour le climat et marquent le lancement d’une « nouvelle politique publique centrée sur la nécessité de faire converger numérique et transition écologique ».
Elle intervient juste 8 mois après la mise à jour d’une autre feuille de route interministérielle, « Tech.gouv », d’accélération de la numérisation de l’État, dont aucun des 6 enjeux et 8 missions ne mentionnent l’environnement…
Les deux enjeux de la feuille de route « numérique et environnement » sont, d’une part la maîtrise de l’empreinte environnementale du numérique. D’autre part l’utilisation de la transition numérique comme levier de croissance écologique.
Les deux enjeux peuvent paraître contradictoires à première vue… Ils pourraient coïncider grâce à la mesure des impacts ainsi que par des choix politiques éclairés.
L’ONG The Shift Project, dont les études ont nourri la feuille de route, définit la sobriété numérique ainsi : « c’est passer d’un numérique instinctif, voire compulsif, à un numérique piloté, qui sait choisir ses directions : au vu des opportunités, mais également au vu des risques ».
Le think tank juge, aujourd’hui, la croissance de nos systèmes numériques « insoutenable » avec +9 % d’énergie consommée par an. Sans parler des déchets qui ont augmenté de 21 % en 5 ans à l’échelle globale. Avec 21kg par personne et par an, la France est parmi les 5 nations les plus polluantes en la matière (étude Global e-Waste Monitor 2020)
Trois axes d’actions structurent cette politique :
- Améliorer la connaissance ;
- Réduire l’empreinte environnementale des équipements et des usages ;
- Soutenir l’innovation numérique qui va dans le sens de la croissance écologique.
Améliorer les connaissances de l’empreinte environnementale
Un baromètre va suivre l’évolution de l’impact des produits et services numériques dans le temps. L’Arcep, autorité de régulation des télécoms, se verra confier un pouvoir de collecte des données des
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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