[Bordeaux, Gironde, 256 000 hab.] « La présence de mineurs étrangers en errance, commettant des actes de délinquance sur notre territoire, remonte à la fin 2017 », se souvient Guillaume Roche, chargé de mission « prévention » à la mairie de Bordeaux. A l’époque, certains volaient des téléphones portables ou arrachaient des colliers aux passants sur la voie publique, en soirée. Progressivement, cette délinquance s’est étendue sur la journée, elle s’est aggravée et des armes blanches ont fait leur apparition.
Lyrica, Rivotril
Mais ces délinquants sont également des victimes. « Il s’est avéré que les places dans les squats où ils dorment étaient assujetties à un paiement sous forme de produits volés ou d’argent », précise Guillaume Roche. Il estime le nombre de ces jeunes à une cinquantaine. Ils sont marqués par la polytoxicomanie : en plus du cannabis, ils consomment l’anxiolytique Lyrica et l’antiépileptique Rivotril. Cela favorise les troubles du comportement et les passages à l’acte. Enfin, ces mineurs sont très réticents à tout contact avec les travailleurs sociaux de rue et refusent toute offre de prise en charge.
« Ce phénomène complexe pose devant nous deux défis :
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
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