C’est un fait. « Il y a un changement de paradigme depuis dix ans. Les fonctionnaires savent qu’ils vont avoir des carrières longues, les barrières mentales évoluent et ils aspirent à davantage de mobilité », assure Jean-Louis Rocheron, cadre territorial, en mobilité lui-même dans une chambre régionale des comptes. Membre de l’Association des administrateurs territoriaux de France, il gère notamment pour elle un vivier de 260 cadres intéressés par une expérience à l’international. « Je leur envoie des informations privilégiées sur des demandes de coopération, ce sont souvent des missions courtes, comme celle que j’ai pu moi-même effectuer il y a quelques années. »
Valorisation du cadre d’emplois
Très investie dans la promotion d’une mobilité accrue des fonctionnaires dans les différents versants de la fonction publique, l’association intensifie son action depuis cinq ans (lire ci-dessous), ouvrant désormais grandes les portes des ministères et autres administrations de l’Etat. « Les chambres régionales des comptes ainsi que la préfectorale accueillent de plus en plus d’administrateurs. Le jeu est désormais plus accessible », se satisfait Amaury Brandalise, vice-président de l’Association des administrateurs territoriaux de France. Une valorisation du cadre d’emplois qui agace pourtant certains employeurs.
« Je suis de ceux qui pensent que les cadres territoriaux doivent rester dans les collectivités. Notre culture locale, en termes de management et d’organisation des services, est très différente. Il n’y a, de plus, pas grand-chose à aller chercher à l’Etat qui est plutôt très inefficace dans son fonctionnement », assène
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Références
- A lire : La synthèse 2017 des mouvements de personnel dans la fonction publique territoriale comptabilise une hausse des agents en position d’activité dans une autre structure. Voir www.lagazette.fr/716282