Olivier Portier et l’enseignant-chercheur Vincent Pacini ont créé un OITC. Le premier, spécialiste des dynamiques territoriales, considère que la crise ne touche pas tous les territoires avec la même force et que ces derniers n’ont pas la même capacité de rebond. Pour lui, il est essentiel de s’intéresser aux situations diverses pour trouver des solutions. L’OITC étudie quatre types d’indicateurs : des éléments d’analyse antérieurs pour décrire la situation initiale d’avant-crise, des éléments d’anticipation, pour définir comment un territoire aurait dû être touché a priori, des indicateurs de mesure des premiers impacts et des indicateurs de suivi en continu des effets de la crise.
« En croisant toutes ces données, l’idée est de comprendre pourquoi ces territoires ont été si impactés alors qu’on avait anticipé qu’ils ne le seraient pas autant, et donc on cherche aussi des solutions pour contribuer à la relance », explique-t-il. Si les premiers constats permettent aux acteurs locaux de percevoir l’intensité avec laquelle ils ont été frappés, ils sont encore très descriptifs, selon Olivier Portier. Il ambitionne par conséquent de créer un réseau de contributeurs (qui comprend déjà les entreprises Mon territoire, Trendeo, Hyco, Kamisphère, Storiestore et Six) afin d’obtenir plus de données, d’en faire remonter des territoires et d’imaginer des solutions pour la relance.
Des partenaires institutionnels ont permis à l’observatoire de gagner en visibilité et en financement (Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts, Assemblée des communautés de France, Association des directeurs généraux des communautés de France et Centre national des arts et métiers). Reste maintenant à analyser et à proposer des pistes de relance.
Quels sont les premiers constats de l’observatoire des impacts territoriaux de la crise ?
Cette crise frappe tous les territoires, mais pas avec la même intensité et pas forcément les mêmes secteurs d’activité à tous les endroits. La première hypothèse est que ce que l’on appelle les « wagons », les territoires ruraux marqués par des dynamiques de développement plutôt atones de la diagonale du vide, par exemple, vont être moins exposés que les « locomotives », comme certaines métropoles ou territoires très dynamiques. L’un des indicateurs que l’on a regardé est le type de revenus perçus par les habitants du territoire. C’est une approche intéressante car elle permet d’introduire l’influence des amortisseurs sociaux dans les réflexions et de ne pas se limiter aux tissus d’entreprises, notamment du secteur marchand, forcément affectées.
Prenons les différents revenus :
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Gazette des Communes, Club Finances
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