Le 14 janvier, le premier ministre a confirmé que l’ensemble de la France allait être placé sous couvre-feu, dès 18 heures, et pour au moins 15 jours, revenant à une gestion nationale de la pandémie après 15 jours de différenciations localisées.
Des mesures spécifiques aux outre-mers vont être prises, notamment en raison de la proximité de variants inquiétants au Brésil, frontalier de la Guyane, et en Afrique-du-Sud, proche de la Réunion.
Situation préoccupante
Le premier ministre s’est félicité de la stratégie menée jusqu’à maintenant : « Je pense sincèrement que notre stratégie à la fois préventive et réactive, cette stratégie qui est restée cohérente dans la durée, a été la bonne. »
Jean Castex a rappelé que la situation « reste évidemment préoccupante ». Elle s’est « globalement stabilisée (…) sur un plateau élevé, avec une moyenne hebdomadaire qui fluctue autour de 16 000 contaminations par jour ».
Le taux d’incidence du virus se stabilise à un niveau proche de 200 contaminations par semaine pour 100 000 habitants.
Couvre-feu avancé à 18 heures
Ces chiffres restent haut et le premier ministre a donc annoncé un couvre-feu au niveau national, avancé à 18 heures.
Cela signifie qu’à partir de samedi 18 heures, chacun devra être chez soi. Les dérogations, très limitées, seront les mêmes que celles actuellement applicables pour le couvre-feu à 20 heures : elles permettent notamment de revenir du travail ou d’aller chercher ses enfants à l’école ou à la crèche ; mais il ne sera pas possible de sortir pour des raisons personnelles. De même, sauf les exceptions liées aux missions de service public, tous les lieux, commerces ou service recevant du public seront fermés à 18 heures.
Commerces et centre commerciaux sont invités à ouvrir lors de la pause méridienne et le dimanche pour étaler les flux.
Le premier ministre a justifié l’avancée du couvre-feu sur l’ensemble du territoire par son efficacité : « Il apparait selon les données disponibles à ce jour que cette mesure a une efficacité sanitaire. Dans les 15 premiers départements où le couvre-feu a été mis en œuvre à 18 heures, dès le 2 janvier dernier, la hausse du nombre de nouveaux cas y est 2 voire 3 fois plus faible que dans les autres départements métropolitains. »
Le Conseil scientifique confirme cette efficacité, selon le premier ministre, dans un avis non encore rendu public.
Tests aux frontières
Le premier ministre a prévenu, néanmoins : « Si nous constatons une dégradation épidémique forte, nous serions conduits à décider sans délai d’un nouveau confinement car nous devons, comme nous n’avons cessé de le faire depuis le début de cette crise, nous préparer à toute éventualité. »
D’autres mesures ont été annoncées, notamment dans les écoles, avec un protocole sanitaire renforcé dans les cantines scolaires et la suspension des activités sportives en intérieur. Le fonctionnement hybride, entre virtuel et physique, des lycées est maintenu.
La France instaure également une obligation de test, doublé d’une septaine d’isolement, pour toutes les personnes souhaitant venir en France de l’extérieur de l’Union européenne.
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