C’est une petite musique qui monte. Difficilement palpable mais parfaitement audible. La transition énergétique, oui. Sauf la méthanisation. Trop dangereuse. L’éolien non plus. Laid et inefficace. Le photovoltaïque ? Il est consommateur de terres rares extraites dans des conditions dramatiques. Les pompes à chaleur ? Un marché tenu par des voyous !
Ces critiques qui mixent craintes légitimes, raccourcis et informations erronées ne sont pas nouvelles. Depuis quelques mois, elles semblent trouver un écho médiatique sans précédent. Y compris parmi ceux qui, sur le papier, dénoncent également les projets de construction de nouvelles centrales nucléaires comme l’importation d’énergies fossiles.
« Le bashing est devenu le sport à la mode. Ce n’est malheureusement pas propre aux renouvelables », soupire Hubert Dejean de La Batie, vice-président (divers droite) de la région Normandie, chargé de l’environnement, de la mer, du littoral et de l’énergie. Lui s’efforce, en particulier, de défendre la place du bois dans le mix énergétique, en rappelant que l’exploitation n’empêche pas la forêt française de continuer à se développer. Depuis deux cents ans, sa surface a doublé. Et, depuis trente-cinq ans, elle gagne 85 000 hectares par an selon l’Institut géographique national.
Trouver du sens aux projets
« L’idée, avec la biomasse, est de mettre en place des boucles locales, rappelle Hubert Dejean de La Batie. Les aides publiques aux chaufferies bois permettent d’exiger des porteurs de projet qu’ils vérifient que la ressource existe bel et bien. » Dans une région bocagère comme la Normandie ...
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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