Afin de contribuer à l’élargissement de la vaccination au plus grand nombre, les municipalités multiplient l'installation de centres de vaccination. C'est notamment le cas de Cannes qui a décidé d’armer deux « vaccinodromes ». Le premier centre a ouvert le 9 janvier au Palais des festivals. Une centaine de personnes sont attendues chaque jour. Reportage.
Oubliés, robes longues et talons aiguilles… Cannes déroule le tapis rouge aux vaccinateurs. Depuis le 9 janvier, un ballet incessant de blouses blanches se relaie dans le hall du Palais des festivals, à Cannes, pour vacciner les personnes volontaires, conformément à l’ordre de priorité établi par le ministère des Solidarités et de la santé. Seringue à la main, Carole Labbe, infirmière et cadre de santé à la ville, enchaîne les piqûres tout en supervisant la préparation des doses de vaccin. « Nous avons été formés à l’hôpital à la préparation du Pfizer-BioNTech. C’est un geste très technique et je suis intransigeante sur la qualité. Le vaccin est rare et précieux. Nous ne pouvons gâcher une seule dose », martèle cette professionnelle aguerrie. Aux avant-postes de la lutte contre la pandémie depuis mars, avec la distribution des masques puis les tests de dépistage, la ville a, avant même l’annonce de l’arrivée du vaccin, anticipé la campagne : dès décembre, le maire (LR), David Lisnard, a proposé à l’agence régionale de santé (ARS) et à la préfecture des Alpes-Maritimes de mettre en place des centres de vaccination communaux « indispensables pour mettre en œuvre une campagne de vaccination massive et proposer un centre adapté et sécurisé ».
Transformée lors du premier confinement en centre d’accueil pour les SDF, l’enceinte mythique du Palais des festivals est, depuis le 9 janvier, le vaisseau amiral de la campagne de vaccination communale. « Nous avons armé deux centres au Palais des festivals et au Palais des victoires, explique Dominique Aude-Lasset, directrice générale adjointe chargée de la santé, médecin de profession. Conformément au cahier des charges de l’ARS, ils sont organisés en plusieurs zones pour pouvoir assurer les différentes étapes du processus de vaccination en toute sécurité. »
Une fois passée l’entrée, protégée par deux policiers municipaux, les patients, température prise, sont accueillis par des agents qui enregistrent leur identité et les orientent vers un médecin pour la prévisite et le recueil de consentement. Une fois vaccinés, ils sont placés en observation avant de se voir délivrer une certification de vaccination et un rendez-vous pour la deuxième injection. « J’avais hâte de me faire vacciner, avoue le docteur Keppler, généraliste à Cannes. Dès que j’ai su que la ville ouvrait un centre, je me suis inscrit. »
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