[Sdis de Seine-et-Marne, 1,40 million d’hab.] Leur flair, d’une rare acuité, permet déjà aux chiens de traquer des drogues et des explosifs, de retrouver des personnes égarées ou ensevelies, ou de repérer des maladies comme le paludisme et certains cancers. Alors, pourquoi pas le Covid-19 ? Depuis le printemps, l’équipe cynotechnique du Sdis de Seine-et-Marne participe au programme Nosaïs-Covid-19, mené par l’Enva (Val-de-Marne). L’objectif ? Exploiter les compétences cynotechniques pour repérer des odeurs qui pourraient être émises par des patients positifs au coronavirus.
Pendant deux mois et demi, sous la houlette de leur maître, les sept bergers belges malinois du Sdis ont appris à déceler l’odeur « Covid-19 » sur des échantillons de sueur prélevée sur des patients. Les tests s’avérant concluants, Dominique Grandjean, professeur à l’Enva, par ailleurs chef du service vétérinaire des sapeurs-pompiers de Paris, a décidé de mener des essais grandeur nature.
En juillet, deux sapeurs-pompiers du Sdis de Seine-et-Marne ont participé, avec leurs chiens, à deux campagnes de dépistage en Corse, en partenariat avec le Sdis de Corse-du-Sud et la gendarmerie d’Ajaccio (lire ci-dessous). Des essais réalisés concomitamment à des tests PCR. L’objectif n’est en effet pas de remplacer les tests PCR, mais de faire des chiens renifleurs un moyen supplémentaire de dépistage, moins invasif que les prélèvements nasopharyngés.
Plus de 500 dépistages en Corse
Si l’Enva n’a pas encore publié d’étude définitive, les premiers résultats sont prometteurs. « Plus de 500 dépistages ont été réalisés en Corse avec un taux de fiabilité de plus de 95 % », indique l’adjudant-chef Eric Gully, conseiller technique départemental et responsable de l’unité cynotechnique du Sdis de Seine-et-Marne.
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
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