« Agir par petites touches en posant des pansements, ou inventer l’avenir ? » Spécialiste des mutations touristiques, l’universitaire Vincent Vlès résume ainsi le débat opposant élus et opérateurs de stations de ski aux acteurs associatifs sur la réponse à apporter aux effets du changement climatique : un enneigement incertain et des saisons perturbées. Les premiers n’entendent pas remettre en cause la primauté du ski alpin ; les seconds réclament un nouveau modèle de développement. En toile de fond de ces divergences, une appréciation différente de l’ampleur des défis à relever et de leur temporalité. Par conséquent, des recettes à appliquer.
Tourisme des quatre saisons
Les échanges peuvent être vifs, et le sujet « n’est pas aisé à poser en toute sérénité tant le ski joue un rôle important dans le développement économique des territoires de montagne », constatent les sénateurs Ronan Dantec et Jean-Yves Roux dans un rapport de mai 2019 sur l’adaptation de la France aux dérèglements climatiques à l’horizon 2050. Le maire de Valloire (1 100 hab., Savoie), Jean-Pierre Rougeaux, par ailleurs secrétaire national de l’ANMSM, défend une évolution à deux niveaux. D’une part, agrandir le domaine skiable quand cela est possible, sécuriser les pistes par la production de neige de culture et améliorer l’offre d’hébergement – sa volonté d’accueillir un Club Med en est une traduction. D’autre part, engager une diversification progressive vers un tourisme dit « des quatre saisons » ».
Cette stratégie suscite
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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