Ce n’était pas franchement le but recherché. Mais, en quelques années, l’ouverture des marchés a permis aux collectivités de monter en compétences en matière d’approvisionnement en gaz et en électricité. L’abandon progressif des tarifs de vente réglementés les a obligées à lancer des appels d’offres ou à s’associer dans le cadre de groupements d’achats. Et, surtout, à se poser des questions jusqu’alors absentes des débats.
Réaliser des économies en faisant jouer la concurrence, d’accord, mais peut-on acheter éthique et local ? Apprendre à connaître son producteur ? Supprimer les intermédiaires, comme on essaie de le faire avec la chaîne alimentaire ?
« Casser les boîtes noires », selon les termes de Yann Sicard, directeur de la transition énergétique du Syndicat audois d’énergies et du numérique (436 communes, 9 intercos et le département, 368 500 hab.). Le Syaden s’est associé à huit collectivités pour définir un modèle de circuit court pouvant répondre aux défauts des solutions imaginées jusqu’alors. Exit, en particulier, le système des garanties d’origine. Ce mécanisme témoigne du fait qu’à chaque électron consommé, un producteur a injecté une quantité d’énergie renouvelable équivalente quelque part sur le réseau européen. Il soutient, en revanche, généralement des centrales déjà amorties et n’a aucun impact sur des projets locaux d’énergies renouvelables.
Exit, aussi, l’autoconsommation, qui permet aux bâtiments publics de couvrir une partie de leurs besoins mais ne règle en aucun cas la manière dont on achète ce qu’on ne produit pas soi-même. Exit ...
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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