Trop peu de médecins généralistes, dentistes, spécialistes… Pour les agents territoriaux qui vivent et travaillent en milieu rural, l’insuffisance de l’offre de soins rend plus incertaine leur prise en charge.
En outre, côté employeur, le manque de services de prévention, plus fréquent dans des territoires éloignés des grandes villes, peut fragiliser l’accompagnement du personnel le plus exposé à des risques professionnels. Les employeurs territoriaux témoignent en particulier de leurs difficultés croissantes à recruter et à fidéliser des médecins du travail (ex-médecins de prévention).
Même dans un département comme la Haute-Garonne qui comporte, outre ses territoires ruraux, une métropole, Toulouse, le nombre de médecins employés par le CDG (800 collectivités et établissements affiliés, 15 250 agents) a diminué de moitié en quatre ans, passant de quinze à sept, selon sa vice-présidente chargée de la santé et de l’égalité, Sophie Trilles. Celle-ci observe également que les collectivités en territoire rural ont plus de difficultés à établir leur document unique d’évaluation des risques professionnels : seules 30 % en sont dotés, contre 80 % en milieu urbain.
Or la santé des agents territoriaux dépend de la capacité des services de prévention à assurer un suivi grâce à des visites régulières, à améliorer les conditions de travail du personnel pour éviter les accidents et les maladies professionnelles, et à insuffler une culture de prévention par des actions d’information et de sensibilisation sur l’ensemble des risques.
Encadrement de proximité primordial
Un rôle crucial ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social